Le préfet du département de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia a dans la journée du vendredi 12 avril 2019, tenu une séance avec les fils et filles d’Abomey-Calavi. Cette séance qui a eu lieu dans la salle du peuple de l’hôtel de ville a réuni tous les acteurs impliqués ou non dans cette crise qui perdure au sein de la royauté de Calavi.
Une porte de sortie semble désormais être trouvée pour la crise relative à la succession autour du défunt roi d’Abomey-Calavi. Et ce, après l’intervention du premier responsable du département de l’Atlantique Jean-Claude Codjia. Ce dernier a, sur instruction du chef de l’Etat, convoqué toutes les personnes impliquées dans cette crise afin de discuter pour que règnent la paix, la fraternité, la cohésion et la solidarité dans la cité de « Fofo Djaka ».
A cette séance de réconciliation, le Maire de la commune d’Abomey-Calavi Georges Bada, selon le point fait par son service de communication, a d’abord rappelé que « Abomey-Calavi est un et indivisible » et que tout le monde se doit de se donner la main pour faire face aux défis de développement avant de laisser place à l’autorité préfectorale. Ainsi, pour avoir vécu pendant longtemps dans la commune d’Abomey-Calavi, Jean-Claude Codjia se dit connaitre un peu la genèse de cette crise. Il a démenti toute relation amicale entre M. Claude Houansodji et lui puis a appelé tout le monde à cultiver la paix et la fraternité.
« Par rapport à ce dossier, vous avez saisi la Cour Constitutionnelle et le Ministre de la Décentralisation. Dans votre plainte, vous avez dit que je prends partie dans ce dossier parce que M. Claude et moi sommes des amis. Je dois vous dire publiquement ici qu’il n’est pas mon ami. Pendant 20 ans, celui dont vous parlez, ne m’a pas salué. J’ai été Préfet avant qu’il ne me salue. Moi, en matière de gestion des affaires publiques, je ne mélange pas les ressentiments et les rancœurs. Je suis la vérité. Il est vrai, en matière de royauté, le Préfet ne s’immisce pas. Mais si le cheminement coutumier n’est pas suivi, si le consensus n’est pas trouvé, nous prenons des mesures conservatoires en tant que garant de l’ordre et de la sécurité dans le Département. Pour choisir un roi, il y a des préalables à observer », a déclaré Jean-Claude Codjia.
Des décisions salutaires
Le préfet de l’Atlantique a aussi expliqué aux protagonistes que leurs plaintes sont remontées à la haute autorité qui, après son rapport circonstancié au Ministre de la Décentralisation et son Mémoire à la Cour Constitutionnelle, a sur cette base, instruit qui de droit, à prendre le 04 avril 2019, trois décisions ci-après, à exécuter sous quinzaine, donc le 19 avril au plus tard. Il s’agira pour les membres de la royauté de s’entendre pour poursuivre les cérémonies »Tchio wiwo », en hommage au défunt roi car la police républicaine est instruite à suivre lesdites cérémonies afin qu’elles se déroulent dans la paix, la sécurité, la sérénité et la fraternité. Ensuite, les cérémonies Tchio wiwo, ne doivent pas être déviées vers une quelconque cérémonie de succession et d’intronisation du nouveau roi de Calavi. Enfin, il faut prendre des dispositions pour que la succession du défunt roi de Calavi se passe dans les règles de l’art avec l’implication des collectivités et des Hauts Dignitaires concernés.
Il faut préciser que ces décisions prises ont été saluées par les hauts dignitaires en conflits. Car selon eux, cela prouve que le gouvernement a à cœur la préservation de la paix et l’unification des fils et filles d’Abomey-Calavi autour des questions de royauté, gages de paix et de développement.