Reçu le 11 avril sur l’émission spéciale le Moment Politique, Patrice Talon s’est prononcé sur la situation sociopolitique que traverse le Bénin. A l’occasion, Il a réaffirmé la tenue à bonne date des législatives du 28 avril prochain, malgré l’exclusion des partis de l’opposition alors que bon nombre de ses concitoyens espéraient un possible revirement de la situation. Patrice Talon n’a fait qu’enfoncer le clou pendant que beaucoup espérait qu’il allait prendre une ordonnance pour sortir le pays de l’impasse, ce qu’il n’entend pas faire.
A quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale, la sortie de Patrice Talon donnait encore l’espoir à ceux qui pensent que l’élection législative inclusive était toujours possible. Alors que la voie parlementaire avait échoué dans la recherche de solution à la crise préélectorale, des spécialistes de la question ont indiqué la voie ultime, une ordonnance dont pourrait faire usage le président pour montrer sa bonne foi à organiser les législatives inclusives et participatives. Mais cette option n’est pas bienvenue chez le président<< L’ordonnance, ce serait pour dire quoi? Pour abroger la charte et le code? Pour remettre en cause la réforme voulue et décidée par la classe politique entière ?>> a rétorqué le chef de l’État lorsque la question de l’ordonnance lui a été posée par les journalistes de l’ORTB. Prendre une ordonnance serait à son sens faire entorse à la démocratie ou mépriser l’institution parlementaire.
Pour Patrice Talon, le respect de l’ordre constitutionnel doit être garanti arguant qu’il n’a pas le pouvoir d’interférer dans le processus électoral. Le faire serait à son sens un « coup d’État » a t’il fait savoir au cour de cette sortie médiatique. Perçue comme une sortie de plus qui n’aurait rien apporté de nouveau ni dans le dénouement de la crise ni dans la restauration des acquis démocratiques, les explications du président de la république ont fait réagir négativement plusieurs personnalités de l’opposition.