Les rues algériennes ont été une nouvelle fois la cible de nombreuses manifestations ce vendredi 12 avril. Elles restent déterminées à chasser du pouvoir tous les dirigeants qui incarnent le « système ». Référence faite au nouveau président par intérim Abdelkader Bensalah qui dirige la transition et appelé à organiser les élections en dans un délai de 90 jours.
En deux mois de contestation, le peuple algérien est arrivé à renverser le régime Bouteflika. Visiblement insatisfaits, ils sont très nombreux à descendre ce jour dans les rues pour réclamer le départ de tout le système. Les pancartes des manifestants expriment la soif de liberté et de changement écrient en lettre capitale et en plusieurs langues. En arabe, en français, en berbère et en anglais. On veut une « IIè République, les dirigeants doivent tous partir », peut on lire sur ces supports.
Comme à son habitude, la police a laissé des manifestants s’exprimer librement dans les rues. On retrouve enfin cette belle ambiance des vendredis précédents. Un grand rassemblement, la communion d’un peuple pour défendre une seule cause : poser les fondements d’un nouveau pays débarrassé de ses anciens dirigeants qui l’ont plongé dans la crise. Depuis le 22 février, l’Algérie est secouée par une crise sociopolitique qui a coûté le fauteuil au président Bouteflika. Constitutionnellement installé pour conduire la transition, Abdelkader Bensalah, un fidèle de Bouteflika est décrié aussi par la rue. De son coté, l’armée est décidée à faire respecter la loi fondamentale du pays. Si la mobilisation ne faiblit pas, le président par intérim ne serait pas loin de subir le même sort que son mentor déchu.