En pleine campagne électorale en Afrique du Sud, une sérieuse affaire de corruption éclabousse un leader de l’ANC. Le numéro 3 de l’ANC, Ace Magashule est soupçonné d’avoir corrompu un électeur. Le parti d’opposition l’Alliance démocratique a même porté plainte contre lui.
Dans un township de la ville du Cap, le secrétaire général de l’ANC, Ace Magushule est pris en flagrant délit donnant l’équivalent de 30 euros en cash à une votante. En effet, cette polémique vient s’ajouter aux nombreuses critiques et suspicions qui entourent Ace Magashule. Il y a deux semaines, la publication d’un livre d’investigation sur le numéro 3 de l’ANC avait déchaîné les passions dans le pays. Selon cette enquête, Ace Magashule touchait une commission sur tous les contrats gouvernementaux dans sa province.
Les scandales de corruption à répétition au sein du parti de Cyril Ramaphosa ternissent l’image du successeur de Jacob Zuma. En accédant au pouvoir dans des conditions particulièrement sombre pour l’ANC, le président sud africain a promis combattre la corruption au sein du parti. De sources concordantes, la campagne électorale du président serait financée par une compagnie de sécurité. Si ces soupçons se confirmaient, le parti au pouvoir risque gros et peut même être visé par un vote sanction. L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition, a immédiatement saisi la commission électorale pour fraude et violation du code électoral. Au delà de ses scandales qui ébranlent le parti de Nelson Mandela, il reste toutefois majoritaire dans les sondages. Dans un récent sondage, plus d’un électeur de l’ANC sur deux s’est dit profondément déçu par le manque d’efforts du parti pour combattre la corruption.