Politique

Soudan: Face à la contestation, Omar el-Béchir cède une partie de son pouvoir

Le président soudanais Omar el-Béchir décrié depuis plusieurs mois par une partie de ses concitoyens a décidé de faire quelques concessions. Le chef de l’Etat qui dirige le pays depuis plus de trente ans a confié une partie de son pouvoir à son vice-président.

Depuis le début du mouvement de contestation le 19 décembre 2018, le régime du président soudanais en poste depuis trois décennies vacille dangereusement. Face à la détermination des manifestants, le dictateur avait mis en place une série de mesures pour étouffer ce mouvement d’humeur. De la dissolution du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux à l’Etat d’urgences en passant par la nomination d’un nouveau vice-président, le président soudanais est déterminé à mater les manifestants jusque dans leur dernier retranchement.

Mais malgré ces mesures radicales, le rang des protestataires ne cessent de grossir aidé par la communauté internationale qui met en garde l’homme fort du pays contre «  un retour à un  régime militaire ». Acculé de toute part, Omar el-Béchir a décidé de faire quelques concessions pour dénouer la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays depuis bientôt trois mois. Dans un communiqué, le parti  islamique au pouvoir, le parti Congrès national d’Omar el-Béchir a annoncé que le président a transmis le mandat à son vice-président Ahmad Haroun comme adjoint à la tète du PCN (al Mo’tamar). Ce général de l’armée soudanaise devenu nouveau président par intérim du PCN occupera ce poste jusqu’à la prochaine réunion du parti qui sera chargé d’élire un nouveau président l’été prochain, souligne RFI.

Selon la charte du Parti du Congrès National, qui possède une majorité écrasante de sièges au parlement, le chef du PCN devient automatiquement son candidat pour le prochain scrutin présidentiel, prévue, en principe, en 2020. Pour rappel, le soudan est confronté depuis le 19 décembre 2018, a une vague de mouvement de contestation soutenue par une partie de l’opposition pour réclamer de meilleurs conditions de vie et l’alternance au sommet de l’Etat.

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