Ancienne star du rap français, Diam’s explique les raisons qui l’ont poussé à mettre fin à sa riche carrière musicale en 2012. C’est au cours d’une interview accordée mardi 26 mars 2019 au magazine Paulette.
Le 30 septembre 2012, Diam’s annonçait sur TFI, la fin de sa carrière de rappeuse. Un choix qui a bouleversé à l’époque ses nombreux fans. Une décision sans doute radicale mais nécessaire voire vitale pour l’ex star du rap français comme elle l’explique mardi dans les pages du magazine Paulette. « Tu (en parlant de son double artistique, ndlr) est pour moi comme une expérience de vie qui a fait celle que je suis à présent. J’ai compris tant de choses grâce à toi, et ça je ne le renierai jamais », assure-t-elle. Mélanie Georgiades de son vrai nom a également évoqué son statut d’ancienne célébrité. « Tu sais mieux que quiconque ce qu’a été pour moi la célébrité. Au-delà de l’épuisement et du stress que subit le corps, il y a aussi le sentiment d’être comme fissurée de l’intérieur, d’être un puzzle divisé en une infinité de pièces qui cherchent désespérément à prendre forme. Comme si ton âme criait à l’aide et que, pour être soignée, elle réclamait autre chose que des antidépresseurs », confie-t-elle.
En 2007, l’interprète de ‘Jeune demoiselle ‘avait souffert d’une profonde dépression due à des problèmes personnels. Diagnostiquée bipolaire24, elle alterne entre séjours en hôpital psychiatrique (au Vésinet et à Saint-Anne) et sa carrière d’artiste25. À sa sortie, elle décide d’arrêter son traitement médicamenteux et fait une tentative de suicide en avalant des somnifères24. Converti à l’Islam depuis 2008, la chanteuse explique que sa vie de religieuse l’a aidée à surmonter ces moments difficiles. « On ne compte plus les suicides, les burn-out, les pétages de plombs et les diverses formes de déchéance chez les people, comme si cette dose émotionnelle était trop intense pour un être humain », a-t-elle confié avant de poursuivre : « Sans même parler du star-system, je pense qu’à partir du moment où on se laisse happer par un travail envahissant, une passion dévorante, une addiction, on peut alors devenir prisonnier d’un tourbillon qui ne nous permet plus de nous retrouver un seul instant avec nous-mêmes, et de ce fait, nous prive de toute paix intérieure ». Selon Diam’s, « ce succès est éphémère et ne peut suffire à combler notre besoin de quête de sens » explique-t-elle avant de conclure : « Peut-être étais-je trop lucide, mais me lever chaque jour avec la certitude que j’allais mourir m’apportait peu d’ardeur de vivre, c’était trop absurde ».
Depuis 2017, l’ancienne rappeuse vit en Arabie Saoudite avec son mari Faouzi Tarkhani et ses deux enfants Maryam et Abraham.