Une vidéo montrant une chanteuse très populaire en train de se faire battre par un homme dans une chambre a déclenché ce lundi 4 mars 2019, l’ire de la population sud-africaine. Cet incident ressuscite l’épineux dossier des violences faites aux femmes.
On ne cessera jamais de parler des violences faites aux femmes. Malgré les efforts des gouvernements et des ONG pour mettre un terme à ce fléau, force est de constater que le phénomène a la peau dure. En Afrique du Sud, une femme a encore été victime de cette forme de violence. Bongekile Simelane, puisqu’il s’agit d’elle a été rouée de coup par un homme dans une chambre.
En effet, la jeune chanteuse de son nom de scène Babes Wodumo, a publié sur son compte Instagram une vidéo où un homme torse nu et en caleçon l’a mis en pièce. Dans un tweet publié ce lundi après-midi, la chanteuse de gqom (mélange de percussions traditionnelles africaines et de house music) très populaire dans son pays, a expliqué ne pas être en mesure « de répondre » dans l’immédiat aux interviews car elle est « encore très choquée« .
La vidéo a été rapidement pris d’assaut par les internautes et une pluie de réaction fuse depuis pour dénoncer cet acte méprisable. Lé gouvernement sud-africain a également apporté son soutien à la star. Le ministre de la Culture, Nathi Mthethwa, s’est dit « absolument horrifié« . « Le gouvernement sud-africain ne tolérera jamais les violences basées sur le genre. (…) Nous appelons tous les Sud-Africains à isoler les coupables, lutter et mettre un terme aux violences basées sur le genre avec le même zèle que nous avons combattu le racisme », a-t-il ajouté, affirmant que l’auteur des coups était le compagnon de la chanteuse, le musicien Mampintsha. Sur son compte Twitter, le gouvernement sud-africain a appelé les victimes à dénoncer leurs bourreaux. « Pas d’excuse pour les violences. Les gens ne peuvent aider que s’ils savent. Parlez. (…) #ArrêtezlesViolencesfaites auxFemmes », peut-on lire. La police a entrepris toutefois d’étudier la vidéo pour « établir et vérifier l’identité » de l’homme et la femme en question.
L’Afrique du Sud fait partie des pays à forte taux de criminalité. L’an dernier, plus de 20.000 personnes y ont été victimes de meurtres. Les femmes en sont particulièrement vulnérables.
