Après le sommet de Singapour en juin 2018, le dictateur nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump vont à nouveau se rencontrer mercredi 27 février 2019, à Hanoi dans la capitale vietnamienne. Si la question de la dénucléarisation de la péninsule coréenne sera au cœur des échanges, les concessions de part et d’autres risquent d’entacher le succès escompté.
Le dirigeant nord-coréen est déjà en route vers la capitale du Vietnam, pour rencontrer le président Donald Trump. Kim Jong-un à bord de son train blindé, est déjà en route, accompagné de son bras droit le général Kim Yong Chol. Après la poignée de main historique entre les deux hommes à Singapour en juin 2018, marquée surtout par l’arrêt des tirs de missiles nord-coréens , et où des otages, de même que les restes de soldats tués pendant la grande guerre de Corée sont revenus sur le territoire américain, le dictateur nord-coréen et le président américain se sont donnés rendez-vous à Hanoi pour poursuivre les négociations en vue d’une dénucléarisation totale de la Corée du Nord.
Même si chacun d’eux n’a cessé de vanter la bonne relation entre leurs deux pays et les progrès accomplis jusqu’à présent, force est de constater qu’on ne remarque pas d’avancée significative. Bien que les nord-coréens aient affiché leur volonté à détruire au moins partiellement leur arsenal nucléaire, ces promesses n’ont accouché que d’une souris. « Jamais, selon les américains, les Nord-Coréens n’abandonneront la totalité de leur programme nucléaire. Un programme qui leur permet d’exister sur la scène internationale. Mais cela n’empêche pas les promesses de façade à Hanoï », a estimé Marie Bourreau, la correspondante de RFI, au siège des Nations Unies à New York,
Au cas où ces pourparlers n’aboutiraient pas à de réelles décisions contraignantes, ce serait un échec cuisant de la politique étrangère de Donald Trump, à seulement quelques mois des présidentielles de 2020 ; le président américain aurait alors du mal à convaincre ses compatriotes que la Corée du Nord n’est pas une menace pour les USA.
En attendant d’accueillir ces invités de marque, le Vietnam s’est déjà paré de ses plus beaux habits et garni sa cour de drapeaux américains, flottant au coté de ceux de la République populaire démocratique de Corée comme le souligne un chauffeur de taxi, rencontré par un journaliste de Rfi, dans les rues de Hanoi. « Le Vietnam attend les Etats-Unis et la Corée du Nord .»
