Hier jeudi 14 février 2019, un parlementaire slovène a été contraint de démissionner de son poste après avoir oublié de payer la facture d’un sandwich acheté trois jours plus tôt. Il a fait les frais de la politique de tolérance zéro instaurée par le nouveau gouvernement minoritaire.
« Une faute avouée est à moitié pardonnée », dit-on, mais pas cette fois ci malheureusement. Darij Krajcic s’en est rendu compte lui-même. En effet, ce parlementaire slovène a été contraint jeudi, de donner sa démission, après avoir révélé, avoir omis de payer un sandwich dans un magasin. C’était au cours d’un débat au parlement, devant la presse locale, sur le scandale de viande avariée polonais qui fait grand bruit dans le pays. Cet élu du peuple voulait montrer par là, qu’aucun système de contrôle n’est infaillible.
Une expérience sociale
D’après 20minutes, l’homme âgé de 54 ans, avait expliqué être parti sans payer après avoir, «attendu trois bonnes minutes à la caisse, pendant que trois employés bavardaient» sans se soucier de lui, concluant son propos, en soulignant que les caméras de surveillance ne l’avaient pas empêché de réussir ce larcin.
Cet expert forestier a mentionné que, c était une « expérience sociale » qu’il a voulu réaliser, ajoutant qu’il était retourné dans le magasin le jour-même pour payer son dû. Sur la chaîne de télévision privée POP TV, il a reconnu que dans la forme et dans le fond, cette expérience était «une erreur» et a annoncé renoncer à son mandat.
Une ligne intransigeante
Le parti LMS du Premier ministre de centre-gauche Marjan Sarec, dont il était élu, avait qualifié d’ «acte inadmissible», ce malheureux incident et avait convié le fautif à «assumer ses responsabilités en conformité avec les exigences morales élevées de la LMS».
En Slovénie, depuis la formation du gouvernement minoritaire en septembre dernier, le parti au pouvoir s’est fixé une ligne intransigeante en matière d’éthique. Ce nouveau code d’éthique a déjà conduit à la démission de deux ministres pour «abus de pouvoir» et «harcèlement».