Un ancien prêtre des diocèses de Lyon et Montauban a été condamné hier mardi 05 février 2019, à trois ans d’emprisonnement ferme, pour agression sexuelle sur un adolescent qui est en fait son cousin.
Jean-Marc Desperon est un ancien prêtre de Lyon et Montauban. Il a été condamné hier par un tribunal correctionnel à trois ans de prison ferme, pour avoir agressé sexuellement son cousin. Il a été également condamné à 5 ans de suivi socio-judiciaire, avec interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des enfants.
Les faits remontent à 2005, alors que son cousin n’avait même pas 15 ans. Et cet acte ignoble a duré pendant plus de cinq ans, a rapporté France 3 Occitanie. Lorsque l’affaire fut dévoilée au grand jour par Mediapart, en avril 20016, le prêtre est porté disparu avant qu’on ne le retrouve à son domicile de Finhan (Tarn-et-Garonne). Interpellé pour agression sexuelle sur mineure, il a reconnu trois chefs d’accusation et est placé immédiatement en garde à vue.
Confronté à sa victime
A l’audience, la juge a rappelé que selon les dires de la victime, les actes sont beaucoup plus nombreux. Même s’il reconnait avoir fait des « caresses sur le corps, les fesses, pouvant toucher le sexe » de son cousin, Jean-Marc prétend que « c’étaient de simples caresses sans désir sexuel de sa part ».
En se présentant à son tour à la barre, le cousin en question a fait des révélations glaciales. « Je t’ai dit -non- Jean-Marc. Rien ne t’a freiné, c’était une relation physique obligée. On a vécu une relation amoureuse dans laquelle tu étais seul, Jean-Marc », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « J’ai honte que tu aies dit à ma mère, alors qu’elle avait perdu son mari et avait deux cancers, qu’elle n’avait pas le monopole de la souffrance. Je n’ai pas eu le courage de porter plainte. C’est mon frère aîné qui m’a dit : si rien n’est fait, il y en aura d’autres », a révélé la victime.
« Un pédophile qui aime les adolescents »
Pour Me Laurent De Caunes, du barreau de Toulouse, représentant la partie civile, l’ancien prêtre n’est qu’ « une lumière brouillée par la perversion de la personne qui se place au centre du monde. Un pédophile qui aime les adolescents ».
L’avocate générale de la partie civile, Véronique Benlafquih a rappelé que les faits reprochés, même prescrits, ont débuté en 1982, amenant le diocèse de Lyon à l’exfiltrer vers celui de Montauban, sa région d’origine. Elle a requis quatre ans de prison, non aménageables.
L’avocat de la défense, Me Guy Debuisson, a estimé le réquisitoire très sévère, rappelant « sept mois très durs de prison préventive ». Selon lui, son client « n’a jamais demandé au jeune de le caresser. Il faut retenir ses pardons. Les faits remontent à 2009 et depuis rien ».
L’ancien prêtre a été finalement condamné à trois ans de prison. Un juge d’application des peines décidera de la manière dont la sanction sera appliquée.
certain près de Bruniquel aura eu plus de chance