Au lendemain de leur sortie médiatique du jeudi 7 février 2019, Me Issiaka Moustapha, un des avocats de Sébastien Germain Ajavon dans le dossier de trafic de 18 kg de cocaïne a été reçu ce vendredi sur RFI. L’avocat fustige les manœuvres du procureur Gilbert Togbonon pour empêcher son client de jouir de ses droits politiques.
Sur les antennes de RFI ce vendredi matin, Me Issiaka Moustapha, l’un des avocats de Sébastien Ajavon a donné son avis sur l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans le dossier 18 kg de cocaïne. Selon lui, l’Etat béninois fait obstacle à la décision rendue par la cour africaine. A en croire l’avocat, l’Etat béninois aurait déjà « écrit pour dire qu’il ne va pas exécuter cette décision ».
Me Issiaka Moustapha s’est également insurgé contre l’attitude de Gilbert Togbonon, procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). « Ce qu’il y a de nouveau et qui est encore plus grave, Mr Ajavon a élevé un pourvoir en cassation contre l’arrêt de la Criet. Mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, le dossier n’a pas été transmis. Nous avons saisi à plusieurs reprises, le greffier en chef et le procureur spécial. Le greffier en chef nous a écrit pour dire qu’il a apprêté le dossier qu’il a transmis au procureur spécial le 22 novembre 2018 », s’est-il indigné.
Pour l’avocat de l’homme d’affaire, le procureur spécial se substitue à la cour suprême. Cet acharnement dont fait l’objet le magnat de la volaille est une volonté manifeste d’empêcher l’ancien candidat à la présidentielle de jouir de ses droits politiques, selon Me Issiaka Moustapha. « M Ajavon fait l’objet d’un complot. Il s’agit de l’empêcher de jouir de ses droits politiques », a dénoncé Me Moustapha.