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Bénin: les travailleurs de la Sonacop lance un cri de détresse à Talon

Lassé de voir leur société s’engouffrer dans un trou sans fin, les travailleurs de la Sonacop par la voix du secrétaire général de leur syndicat ont lancé un cri de détresse au président Patrice Talon pour aider cette entreprise à reprendre des couleurs.

La Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP) vit ses jours sombres. Autrefois très lucratif, la société est en proie depuis quelques années à des difficultés financières critiques. Ces difficultés retardent considérablement son développement et l’empêchent d’assurer pleinement sa mission d’importation, de stockage, de distribution de tous produits pétroliers, des lubrifiants et du gaz domestique.

Dans une interview au quotidien La Presse du jour, Mireille Elvire Hounségbé, assistante du contrôleur de gestion et secrétaire générale du syndicat des travailleurs de la SONACOP, est revenue sur la crise financière que traverse la Sonacop. Pour elle, ces difficultés sont liées à la  «  privatisation sauvage » dont a fait l’objet la société commercial. « Au nombre de ces causes, nous citerons également, l’ouverture anarchique du secteur pétrolier aux privés, l’environnement concurrentiel déloyale du fait de la cohabitation avec le secteur informel communément appelé Kpayo qui détient plus de 80% du marché d’essence et 18 à 20% pour le gas-oil, et le système de tierce détention avec Ecobank pour l’approvisionnement qui engendre d’énormes frais financiers », fait savoir Mireille Elvire Hounségbé.

Pour délivrer la Sonacop de son état comateux, les travailleurs de la société d’hydrocarbure implorent l’assistance du chef de l’Etat Patrice Talon et de son gouvernement. « Nous prions très respectueusement le Chef de l’Etat de venir en aide à la SONACOP car en réalité elle a encore beaucoup de potentialités et peut contribuer au budget national comme elle l’a fait par le passé », supplie Mireille Elvire Hounségbé avant de poursuivre : « nous lançons un cri de cœur au gouvernement d’appuyer la Sonacop soit par une aide financière soit par la délivrance d’une lettre de garantie auprès des institutions financières afin de permettre à la société d’approvisionner régulièrement ses points de ventes ».

L’amazone qui s’est dit déterminer à accompagner le pouvoir central dans un quelconque plan de redressement et de relance  pour redonner à la Sonacop, sa gloire d’antan, lui suggère d’ailleurs quelques solutions. « Nous suggérons  au  Gouvernement d’autoriser  la location bail ou vente de certains domaines viables pour apporter un souffle financier à la société ; d’instruire les structures étatiques à s’approvisionner en carburant et en tickets valeurs à la Sonacop à hauteur de 70% ; et de faire de la Sonacop une société mère comme la Sonidep au Niger et la Sonabhy au Burkina Faso qui ont l’exclusivité de l’importation et du stockage des produits pétroliers, permettant ainsi à l’Etat de s’assurer de la qualité des produits qui entrent sur le territoire national », formule-t-elle.

Pour Mireille Elvire Hounségbé,  la Sonacop reste la « seule Société qui a survécu parmi tant d’autres créées pendant la révolution aux aléas économiques », et « demeure un joyau économique pour peu, que l’Etat veuille y investir ».

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