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Affaire Benalla: « Madame la garde des sceaux, vous mentez », dixit Mediapart

Le secrétaire général de Reporters sans Frontières Christophe Deloire, l’avocat de Mediapart Emmanuel Tordjman ainsi que les journalistes travaillant sur l’affaire Benalla, Marine Turchi, Antton Rouget et Fabrice Arfi, en conférence de presse lundi après-midi. Capture d’écran/Facebook Live

Suite aux propos tenus par Nicole Belloubet, ministre de la justice devant l’Assemblé nationale, dans l’affaire Benalla, le rédacteur de Mediapart a publié mardi 05 février 2019, un article intitulé «  Madame la présidente, vous mentez », où il sous tend que la garde des sceaux confond deux procédures judiciaires différentes.

Hier mardi 05 février, Nicole Belloubet, répondait aux questions des députés dans le cadre de l’affaire Benalla qui a fait grand bruit au sein de la classe politique française, ces dernières semaines. Sur une question du député LFI Ugo Bernalicis,  sur le rôle joué par le gouvernement dans la tentative de perquisition de Mediapart, la garde des sceaux a réfuté  toute « instrumentalisation de la justice » et une « quelconque instruction » donnée au procureur de Paris, a rapporté 20minutes. Selon le journal, Nicole Belloubet a expliqué que, c’est face à la pression médiatique que Mediapart a accepté de remettre les enregistrements sonores qu’il détenait sur l’affaire Benalla. « Mediapart a dans un premier temps refusé cette remise, mais comme la presse s’en est fait l’écho, depuis, les bandes sonores ont été remises à la justice, ce qui est une très bonne chose je crois pour que toute la vérité soit faite dans cette affaire », a déclaré la garde des seaux.

Mais, pour la rédaction de Mediapart, la garde des sceaux confond deux procédures judiciaires différentes. Les journalistes de Mediapart ont déclaré que c’est suite à la demande de réquisition émise par la justice, le vendredi 1er février, qu’ils ont remis les enregistrements. Cette enquête porte sur la violation du contrôle judiciaire d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase. Mais, pour la tentative de perquisition de lundi, menée au siège du journal, cette enquête porte sur  « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception et de télécommunications ou de conversations ».

Le journal français, relate enfin dans les moindres détails, ce qui s’est passé.  « Vendredi à 16 heures 48, Edwy Plenel a reçu un coup de téléphone d’un commandant de police de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) l’informant de cette réquisition.

Le directeur de Mediapart a répondu que Mediapart donnerait suite favorablement à cette demande de réquisition, et a mis en contact les auteurs de l’article avec la BRDP. Lundi 4 février, à 9 heures, Fabrice Arfi a pris contact, par mail, avec le responsable de la police chargé de cette enquête, afin d’effectuer cette remise dans la journée. Les sept enregistrements ont donc été remis à la justice, lundi après-midi, par les avocats du journal », peut-on lire sur le site. « Par conséquent, la ministre de la justice a soit menti par ignorance – et c’est grave – soit elle a menti sciemment – et c’est très grave », a  conclut Mediapart.

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