Santé

RD Congo-Ebola: encore deux décès enregistrés

Les autorités congolaises ont annoncé mardi 29 janvier 2019, le décès de deux militaires contaminés par la fièvre hémorragique à virus Ebola dans l’est du pays où le foyer de l’épidémie s’est déplacé vers le nord. Cela porte à 459 le nombre de décès depuis le début de l’épidémie.

L’épidémie à virus Ebola qui sévit dans l’est de la république démocratique du Congo n’a pas fini de faire des ravages. Deux cas sont encore enregistrés cette semaine. En effet, sur cinq cas de contamination, deux sont déjà passé de vie à trépas, a indiqué le porte parole de la région de Beni à l’AFP, le major Mak Hazukay. « Deux de nos militaires sont morts de suites de la maladie à virus Ebola à Beni. Trois autres sont en observation », a déclaré à l’AFP le major Mak Hazukay, assurant que « toutes les mesures sont prises pour que la contamination des hommes des troupes soit stoppée ».

Pour le chef de la zone de santé de Beni, le Dr Michel Tosalisa ces nouveaux cas sont dus à l’ignorance des populations qui pratiquent l’auto médication au lieu d’aller voir un médecin. « De nouveaux cas d’Ebola sont enregistrés ces derniers temps à cause de la résistance des populations. Même les hommes en uniformes sont atteints. Deux militaires sont morts et trois sont des cas suspects en observation », a affirmé le Dr Michel Tosalisa.

Près de 500 décès depuis le début de l’épidémie

Selon le dernier bilan du ministère de la santé daté du lundi 28 janvier,  révélé par Le Figaro, « Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 736, dont 682 confirmés et 54 probables. Au total, il y a eu 459 décès (405 confirmés et 54 probables) et 257 personnes guéries »,    

Depuis la détection du premier cas de la fièvre hémorragique, le 1er août 2018, dans la région de Beni (Nord-Kivu, est), l’épidémie s’est rapidement propagée vers la province voisine de l’Ituri (nord-est). D’après le ministère de la santé, la zone de santé de Katwa à Butembo, dans le Nord-Kivu, continue à être le principal foyer de l’épidémie d’Ebola ayant enregistré 65% (68/104) des nouveaux cas confirmés au cours des 21 derniers jours.

Et pourtant, la pandémie pouvait être maîtrisée si la délinquance urbaine, les réticences communautaires et même les guerres tribales ne compliquent pas la tâche des agents sanitaires. Jusqu’à présent, certains pensent que le mal n’est qu’un mythe inventé par l’occident. A cela, s’ajoute le non respect des règles élémentaires d’hygiène. Les habitants vivant dans les régions où sévit la pandémie, continuent d’enterrer leur mort dans leurs concessions quand bien même ces derniers sont morts de l’épidémie. D’autre part, des groupes de délinquants perturbent les actions de la riposte en empêchant le bon déroulement d’activités importantes comme la vaccination, la désinfection des maisons et des objets utilisés par les malades et les enterrements dignes et sécurisés,

La RDC fait face à la dixième épidémie de cette fièvre hémorragique depuis son apparition en 1976 dans la province de l’Équateur (nord-ouest).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page