Les crimes en masse de l’organisation islamique Boko Haram dans la région du Lac Tchad, ont fait plus d’un million de déplacé, a rapporté le gouvernement nigérian, hier mercredi 9 janvier 2019. Dans un rapport publié le même jour, l’ONU a estimé à 30 000, le nombre de personne réfugiés dans l’Etat de Borno.
Depuis le 20 décembre, suite à une recrudescence des combats entre l’armée nigériane et les djihadistes de Boko Haram, plus de 30 000 personnes se sont réfugiées dans la capitale de l’État du Borno, Maiduguri (nord-est du Nigeria), a fait savoir hier mercredi, l’Organisation des Nations Unies (ONU).
« Les Nations unies sont extrêmement inquiètes des conséquences des violences sur les populations civiles, dans le nord-est du Nigeria, particulièrement dans l’État du Borno, une région au cœur du conflit qui ravage le pays depuis près de dix ans », a fustigé le coordinateur de l’ONU pour le Nigeria, Edward Kallon, à la suite d’une visite dans les camps, a révélé LINFO.RE, alors que les chiffres officiels n’ont donné jusqu’à présent que quelques milliers de personnes ayant fui leur domicile.
Selon Edward Kallon, ce regain de tension compromet le travail des humanitaires et met en péril, la vie de milliers de nigérians. « Quelque 260 travailleurs humanitaires ont été obligés de quitter les districts de Monguno, Kala/Balge et Kukawa, zones affectées par le conflit depuis novembre, mettant en péril l’assistance humanitaires pour des centaines de milliers de personnes »
D’après l’AFP, 1,8 millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer dans la région du Lac Tchad. Le conflit a fait plus de 27.000 morts depuis 2009.
Le président nigérian Muhammad Buhari qui a toujours clamé haut et fort que le mouvement djihadistes était « techniquement » vaincu a reconnu que son armée perdait du terrain dans cette guerre qu’elle mène contre Boko Haram.
Ce rapport de L’ONU est un coup de pied dans la fourmilière pour l’ancien général de l’armée nigériane à quelques semaines des élections générales.