Sécurité

La police républicaine démantèle un réseau de faux magiciens

Lors de son traditionnel point de presse du 25 janvier 2019, à Cotonou, la police béninoise par la voix de son porte-parole, le contrôleur général de police Pascal Odeloui, a présenté aux hommes des médias le butin de la semaine. En dehors de près de deux tonnes de drogues saisies, les forces de l’ordre ont mis la main sur un réseau de publications via internet de portefeuilles dits magiques.

Le point de presse de la police républicaine du 25 janvier a été riche en moisson. Si les matériels roulants et les biens immobiliers font partis du bilan, c’est le démantèlement d’un réseau de faux magiciens opérant sur le net et la saisie de près de deux tonnes de drogues qui a attiré le plus d’attention.

Un réseau de faux magiciens démantelé

C’est l’Office centrale de répression de cybercriminalité (OCRC), une unité de la police républicaine qui a été à la base de cet exploit. En effet, depuis plusieurs mois, des internautes surtout africains sont devenus la cible de publications où les responsables affirment détenir des portefeuilles pouvant fabriquer de l’argent. Selon Pascal G. Odeloui, il s’agit d’une bande organisée de cybercriminels béninois qui font miroiter à leurs victimes via les réseaux sociaux, des portefeuilles qui auraient la capacité de produire des billets de banque. « C’est un portefeuille qui produit de l’argent à son détenteur. Les victimes, une fois l’information reçue en ligne et ainsi déterminées, mordent à l’appât en faisant des transferts d’argent au profit des suspects en vue d’acheter lesdits portefeuilles. Les auteurs présumés ont à leur tête un charlatan chez qui les victimes sont convoyées et où est organisée une véritable mise en scène de multiplication de billets de banque au moyen de calebasses et de portefeuilles dits magiques », a expliqué Mr Odeloui, précisant que : «  Parmi les victimes, au nombre de 10, on retrouve des Béninois, des Burkinabé et des Ivoiriens. Le préjudice causé par la victime est estimée à environ trois millions de francs Cfa. L’enquête ouverte a permis d’arrêter trois membres de la bande dont le charlatan. Le reste de la bande est activement recherché »,

Près de deux tonnes de Khat saisis

L’autre exploit réalisé par les hommes en uniforme est sous le mérite de l’Office centrale de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid). Cette branche de la police républicaine en concert avec ses collègues de  la Cellule aéroportuaire anti-trafic (Caat) et la Brigade des douanes aéroportuaires de Cotonou ont saisi 1 tonne 813 kg 500, de Khat, une variété de drogue presque encore inconnue des béninois. En provenance d’Addis-Abeba, les drogues sont réparties en plusieurs cartons, puis convoyées vers l’Amérique et l’Europe en se servant du Bénin comme base arrière. «  Le mode opératoire de ce réseau, c’est que ces trafiquants procèdent au recrutement de leurs compatriotes vivant dans les pays ciblés. Ceux-ci, à leur tour, utilisent des compatriotes béninois pour atteindre leur objectif. Ils récupèrent leurs adresses et les envoient à leurs recruteurs. Et c’est à ces adresses que plusieurs cartons sont expédiés puis réexpédiés vers les Etats-Unis et l’Europe. Le cerveau de ce trafic a avoué avoir fait les mêmes activités en Angola avant de venir au Bénin. Il présente à ses victimes le colis comme étant des feuilles de Moringa », a expliqué le porte-parole, de la police républicaine. Les auteurs seront présentés au procureur de la république.

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