Pour l’acte IX des Gilets jaunes prévu pour demain 12 janvier 2019, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech a fait part, ce vendredi 11 janvier, à CNews, de ses inquiétudes sur la radicalisation du mouvement et la dérive tirant sur le hooliganisme de certains manifestants.
Alors que le gouvernement prépare le grand débat national voulu par Emmanuel Macron en réponse à la crise des Gilets jaunes, la colère de ces derniers ne faiblit pas. A la veille de l’acte IX, les autorités craignent une recrudescence des violences et une mobilisation plus radicale que les semaines précédentes. Pour Michel Delpuech, préfet de la ville de Paris, les manifestations dégénèrent semaines après semaines vers des comportements de plus en plus violents. « Nous pensons que la mobilisation sera plus forte que samedi dernier d’une part et que le comportement au sein des groupes qui seront présents sera marqué par plus de radicalité, plus de tentations de violences », a-t-il déclaré sur CNews.
Le préfet de police a également signalé au parquet de Paris des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et appelant à « commettre des exactions » lors des manifestations, a rapporté France24. « Il s’agit de vidéos faites par les gens du voyage, qui incitent à en découdre à Paris », selon une source policière, qui confirme une information de BFMTV.
Ces vidéos ont été réalisées pour fustiger l’arrestation de Christophe Dettinger, en détention pour avoir frappé un gendarme lors de l’acte VIII des Gilets jaunes. « Prenez ce garçon si vous voulez la révolution. Vous prenez ce garçon-là, on vous fera une guerre », a déclare l’homme filmé dans la vidéo « Message d’un Gitan au gouvernement« .
Et pour couper l’herbe sous les pieds des manifestants, un important dispositif de sécurité sera déployé dans toutes les grandes villes du pays. Selon le préfet de Paris, sur les 80 000 policiers et gendarmes mobilisés annoncés dans toute la France, 5 000 seront à Paris avec 14 véhicules blindés sur roues de la gendarmerie, « Policiers et gendarmes ont pour consigne de procéder à des contrôles en amont, pour identifier les personnes qui viennent en portant dans leur sac des armes par destination, mais aussi les objets de protection qui marquent une volonté offensive, comme les gants à coques », a détaillé le préfet de police.