Pour réclamer leur droit à l’éducation, deux étudiants marocains ont décidé hier lundi 22 janvier, de faire une grève de la faim à la faculté de Nanterre.
Mostapha et Wissal,, deux
étudiants marocains de 23 et 20 ans ont entamé hier lundi, une grève
de la faim dans l’enceinte de la faculté de Nanterre. Et pour cause, ces jeunes gens estiment que les autorités de
l’université violent leur
statut d’étudiant.
Moustapha, originaire du Sahara occidental est arrivé en France avec le statut de réfugié politique. Cet étudiant en 2e année de sociologie a demandé l’accès à des cours de français académique, mais le coût qu’on lui réclame est au-dessus de ses moyens « L’université lui réclame 650 € pour un semestre, mais il n’a pas de ressources. D’autant que sa demande auprès de l’aide sociale de la fac a été refusée. C’est littéralement son droit d’étudier qui est remis en cause », s’est-insurgé l’Union Nationale des Etudiants Français (UNEF), qui mène le combat contre l’augmentation des frais d’étudiants étrangers.
Pour Wissal, le type d’enseignement que l’université lui propose ne lui permet pas d’obtenir son titre de séjour. « A la différence du présentiel, l’enseignement à distance ne me permet pas d’obtenir mon titre de séjour. Alors oui, j’estime que c’est une remise en cause de mon statut d’étudiante », a-t-elle expliqué au quotidien.
Les deux jeunes étudiants soutenus par l’Union des Etudiants Maghrébins de France (UEMF), ont installé une tente en toile et affirment ne pas vouloir bouger tant qu’ils n’obtiennent pas gain de cause. Quant à l’administration, elle assure « mettre tout en œuvre pour trouver une solution à ces cas particuliers ».
