L’armée camerounaise a annoncé dimanche 6 janvier 2019, avoir tué deux commandants séparatistes armés dans le Sud-ouest du pays, une des régions les plus touchés par la crise anglophone qui secoue le nord du pays depuis quelques années.
C’est par un communiqué relayé au petit matin de ce 6 janvier par les médias locaux, que l’armée camerounaise a certifié la mort des deux séparatistes anglophones qui hantaient le quotidien des populations. « Le général Obi, dont le groupe terrorisait les populations des localités de Mamfé, Okoyong, Bachuo Ntai, Bachuo Akagbe et Nchemba, a été neutralisé tôt le matin du 6 janvier 2019 », a déclaré l’armée, en précisant que « l’opération menée par la force d’élite camerounaise, le Bataillon d’intervention rapide (BIR), a également neutralisé le général Eyong, l’un des commandants séparatistes », et que « leur camp a été détruit et des armes ont été récupérées ou détruites ».
Lors de son discours de fin d’année, le président camerounais, Paul Biya, en fonction depuis plusieurs décennies avait déclaré que « les séparatistes armés, seraient neutralisés s’ils ne déposaient pas les armes et ne suivaient pas la bonne voie ». C’est visiblement le passage à l’acte de ces menaces voilées du président qui se traduisent par les multiples raids de l’armée, ces derniers jours.
La crise anglophone est née en octobre 2016, lorsque des camerounais des deux régions anglophones ont commencé à décrier, le déficit en infrastructures et la sous-représentativité dans les institutions.
Selon les Nations unies, plus de 430 000 camerounais ont été déplacés à l’intérieur du pays et au moins 30 000 autres ont fui vers le Nigeria voisin depuis le début du conflit.