Malgré son licenciement de l’Elysée, Alexandre Benalla continue d’ utiliser son passeport diplomatique pour ses voyages à l’étranger. Une situation qui embarrasse fortement le gouvernement français et provoque l’ire de l’opposition qui a réclamé le vendredi 28 décembre 2018, toute la vérité sur cette affaire.
L’affaire dite « Benalla » est une épine sous les pieds d’Emmanuel Macron. Fragilisé depuis quelques semaines par le mouvement des Gilets jaune, le président français vient d’être rattrapé par l’affaire Alexandre Benallla qu’il pensait sans doute être clos. En effet, selon le Monde et Mediapart, Alexandre Benalla, ex chargé de mission d’Emmanuel Macron continue d’user de son passeport diplomatique pour ses voyages notamment en Afrique et en Israël bien qu’il ait été congédié par l’Elysée après avoir confondu sa fonction avec celle de la police lors d’une des manifestations du 1er mai.
A Paris, selon les députés de l’opposition, les services de l’Elysée ont fait preuve de graves dysfonctionnement administratif et demandent qu’une commission parlementaire soit constituée pour rétablir toute la lumière sur cette affaire «C’est au président de dire la vérité sur cette affaire c’est très grave. Il y a mensonge et dissimulation (…). Comment est-ce possible que l’Elysée ne le sache pas et le ministère de l’Intérieur ? C’est très inquiétant», a lancé sur LCI Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains.
Olivier Faure, le numéro un du parti socialiste estime pour sa part que cette nouvelle affaire pourrait être un danger pour la république, signalant sur Europe 1, l’implication de l’ex collaborateur d’Emmanuel Macron, dans des ventes d’armes un peu partout dans le monde. « Il est de notoriété publique que Benalla se balade dans l’Afrique entière et l’Élysée ne vérifie pas qu’il a rendu ses passeports diplomatiques. C’est profondément inquiétant, soit sur l’amateurisme de cette présidence, soit sur son double langage ». Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national (ex-FN), quant à lui, a invité l’Elysée à éclairer la lanterne du peuple français. «On n’en sortira pas tant que l’Elysée ne nous aura pas dit la vérité», selon lui.
Hier, le gouvernement par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères avait saisi le procureur de la république concernant cette affaire.