Les Nations Unies ont adressé un courrier administratif à la nation sénégalaise hier mercredi 14 novembre 2018. A travers ce courrier, le comité onusien annule purement et simplement l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite CRI, qui avait condamné le fils de l’ancien Président sénégalais Karim Wade.
L’affaire portant sur le fils de l’ancien Président sénégalais Karim Wade vient de connaitre un nouveau rebondissement. En effet, le Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a transmis au Sénégal, le 14 novembre 2018, des constatations relatives à la communication n° 2783/2016 présentée au Comité des droits de l’homme en vertu du Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques au nom de M. Karim Meïssa Wade. Il résulte des constatations du Comité : « … que les faits dont il est saisi font apparaître des violations par l’Etat partie de l’article 14 para.5 à l’égard de Karim Wade. De même, le comité onusien a précisé dans son courrier l’annulation pure et simple de l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite CRI, qui avait condamné le fils de l’ancien Président sénégalais Karim Wade.
« …. Une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité (de Karim Wade) est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droit …. La déclaration de culpabilité et de condamnation (de Karim Wade) …doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques », peut-on voir dans la décision de l’Onu, parcourue par Me Sall.
Pour l’avocat de Karim Wade qui a notamment relayé la déclaration onusienne sur sa page Facebook : “Cela signifie en clair que La décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée” », a-t-il expliqué.
Cependant, certains sénégalais se demandent comment le comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui n’est en aucun cas une instance juridique, peut « annuler l’arrêt de la CREI » ? Pour ses derniers, « un comité de l’ONU peut formuler des recommandations mais qui n’ont pas valeur juridique au Sénégal ou à l’international ».