Les leaders de l’opposition congolaise vont se réunir ce jeudi 15 novembre 2018 à Bruxelles au tour de la même table pour fixer de nouvelles directives et notamment sceller l’union dans le bloc opposant fragilisé par le retrait de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe de l’accord de Genève sur une candidature commune de l’opposition.
Trois jours après le retrait de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe de l’accord de Genève sur une candidature commune de l’opposition, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Adolphe Muzito et Martin Fayulu vont se concerter ce jour pour trouver des pistes de solutions afin de combler le vide laissé par le départ des deux autres membres. Il sera donc question de sauver l’union autour de Martin Fayulu, potentiel candidat unique de l’opposition à l’élection présidentielle. Selon le média « PressAfrik », des contacts auraient déjà été pris avec d’autres candidats à la présidentielle. Le chef du parti Congo pour la justice par exemple, Théodore Ngoy, ou encore l’indépendant Alain Daniel Shekomba vont élargir la force et le contrôle électoral de l’opposition sur toute l’étendue du territoire congolais.
Aucune décision n’a encore été prise sur la question du candidat commun, mais le souhait est bien là. « Nous avons dit que le candidat désigné à Genève est candidat pour le moment du groupe qui l’a désigné. Pour qu’il soit candidat de l’opposition, il faut qu’il y ait une rencontre, estime Théodore Ngoy, un des candidats et porte-parole du groupe. Le premier pas a donc été fait aujourd’hui », a déclaré hier l’opposition lors d’une réunion.
En revanche, pour Fidèle Babala, représentant de Jean-Pierre Bemba , la question du candidat unique n’est plus d’actualité : « En ce qui nous concerne, le candidat commun est là, mais nous espérons qu’autour de lui vont se greffer les autres qui sont encore hésitants », explique-t-il.
Jean-Bertrand Ewanga, représentant de l’opposant Moïse Katumbi, partage le même souhait, mais reste très prudent. « Il faut éviter des contestations, des contradictions. L’opposition a énormément perdu de temps et le moment est arrivé : il faut qu’on aille de l’avant », insiste-t-il. Le temps presse pour l’opposition.