Une semaine après le lancement officiel du processus de désarmement par la mission onusienne au Mali (MINUSMA), c’est le tour de Tombouctou après Gao et Kidal. Un bilan partiel est réalisé et rendu publique ce jeudi 15 Novembre 2018. Selon ce bilan plus de Soixante-dix (70) ex-rebelles opérant dans le Nord malien depuis 2012 ont achevé mercredi 14 Novembre 2018 leur désarmement. Nous rapporte Afriquesur7.
Depuis le coup d’Etat de 2012 et l’occupation du Nord Mali par des groupes armés, le DDR (le Désarmement, démobilisation-accélérée et réinsertion socio-économique) mis sur la table des négociations par les autorités maliennes et intégré à l’accord de paix d’Alger est vue par le gouvernement comme « une opération d’espoir pour un retour à la normalité au Mali« . Prévus pour se faire jusqu’au 30 novembre, le Désarmement, démobilisation-accélérée et réinsertion socio-économique (DDR), et intégration accélérée concernent quelques 1.500 combattants du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) et « a le soutien des autres groupes armés, signataires de l’accord de paix« , a affirmé le ministre malien de la Cohésion sociale, Lassine Bouaré, lors du lancement du processus.
Du 6 au 14 novembre 2018, 72 combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) ont terminé toutes les phases du processus de Désarmement, démobilisation-accélérée et réinsertion socio-économique (DDR), sur 98 enregistrés dans la base de données de la commission malienne en charge de l’opération. Selon un point de la MINUSMA. A Gao, où a eu lieu le coup d’envoi du processus, 104 anciens rebelles ont entamé le processus sur 164 enregistrés dans une région qui en compte 600, selon les Nations unies et à Kidal, la troisième et dernière ville concernée par ce désarmement au Mali, 200 combattants ont débuté le processus et 43 ont été enregistrés pour un total de 400 attendus.
Durant presque tout le mois de novembre donc, les ex-rebelles devront se soumettre aux 17 étapes du processus DDR, dont le dépôt de l’arme, la fouille complète, l’examen médical, le choix de l’intégration, l’enregistrement biométrique, le test d’aptitude militaire, le renseignement des formulaires de bonne conduite et de moralité etc…
Le désarmement au Mali « constitue le départ de la mise en œuvre d’une disposition très importante de l’accord de paix d’Alger de 2015, à savoir l’armée reconstituée« , a affirmé Almoud Ag Mouhamed, membre de la commission nationale du DDR, expliquant que « les unités qui en sortiront constitueront les premières de la nouvelle armée malienne. Donc, la base de l’armée malienne reconstituée« .