A la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye, ce lundi 19 Novembre 2018, s’ouvre une nouvelle audience qui durera quatre (04) jours pour le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé. Ces deux responsables politiques sont poursuivis pour crimes contre l’humanité pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. Ce sont les avocats de Charles Blé Goudé qui ont la parole. Leur but est de démonter les accusations à l’encontre de leur client face au procureur.
Une nouvelle audience de quatre jours s’ouvre ce lundi 19 novembre 2018, à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Après l’équipe de défense de l’ancien président Laurent Gbagbo, il revient désormais à celle de Charles Blé Goudé de faire valoir les arguments nécessaires pour laver l’honneur de leur client suite à l’accusation d’être « chef des milices pro-Gbagbo » qui lui a été collée par la procureure Fatou Bensouda et son équipe. L’ex-leader du Congrès des jeunes patriotes serait notamment impliqué selon elle, au même titre que Laurent Gbagbo, dans 5 « incidents principaux » suite à l’annonce des résultats de la présidentielle de 2010. A cela s’ajoutent « 20 incidents » répertoriés dans Abidjan entre 2010 et 2011. Parmi eux, les accrochages lors de la marche sur la RTI, le 16 décembre 2010, la répression d’une marche des femmes soutenant Alassane Ouattara le 3 mars 2011 ou encore une série de violences dans le quartier de Yopougon le 12 avril 2011.
Les avocats de Charles Blé Goudé se succéderont à la barre pour, non seulement pour apporter la contradiction aux accusations portées contre leur client, mais aussi et surtout rétablir la « réalité des faits » avec des preuves tangibles et irréfutables. C’est donc sur cette lancée que vont assurément poursuivre Me Claver N’Dri, Me Seri Zokou, Me Serge Gbougnon et toute l’équipe des avocats de l’ancien leader de la galaxie patriotique, qui est d’ailleurs présenté par ses partisans comme un « homme de paix ». En témoigne les différentes caravanes de la paix qu’il avait organisées pour tenter de rapprocher les belligérants d’alors.
Charles Blé Goudé rejette cette image de « milicien » depuis son incarcération en mars 2014 dans la prison de Scheveningen, près de la CPI. Ses avocats également le décrivent comme un « homme de paix ». Personnage charismatique, celui que l’on surnomme « Le Général de la rue », considère cette audience comme une opportunité de rétablir « la vérité des faits ».