Incarcérée à la prison centrale de New Bell à Douala depuis le mercredi 7 novembre 2018 pour la « propagation de fausses nouvelles et de cybercriminalité sur les affrontements entre forces loyalistes et séparatistes armés », la journaliste camerounaise et rédactrice adjointe d’Equinoxe télévision a été libérée ce samedi, rapporte BBC.
Selon le porte-parole de l’armée camerounaise, le colonel Didier Badjeck, la libération de la journaliste Mimi Mefo n’est pas synonyme d’une marche à reculons pour le gouvernement camerounais. Ce dernier martèle notamment que cette décision gouvernementale vise essentiellement à apaiser les tensions et la polémique grandissante qu’a suscité l’arrestation de Mimi Mefo.
« Le gouvernement n’a pas cédé aux pressions en libérant la journaliste. Mais, il a agi dans le sens de l’apaisement », a déclaré le colonel Didier Badjeck.
Selon l’information rapportée par BBC, la journaliste Mimi Mefo va comparaître lundi au tribunal militaire de Douala.
Pour rappel, Mimi Mefo, avait publié sur son compte twitter une information selon laquelle le missionnaire américain tué en zone anglophone il y a deux semaines avait été atteint mortellement par une arme de l’armée camerounaise. Une information, qui n’est pas du goût du gouvernement camerounais qui a de sitôt, pris ladite déclaration à bras le corps. En effet, dans l’ordre chronologique des faits, la rédactrice en chef adjointe d’Equinoxe télévision Mimi Mefo affirme qu’elle avait reçu une convocation faisant état de ce qu’elle a été accusée de propagation de fausse nouvelle et de cybercriminalité : « « Quelques temps après, on m’a dit que je suis accusée d’atteinte à la sécurité nationale », a-t-elle ajouté.
En revanche, la journaliste Mimi Mefo rejette toutes ses accusations dont elle fait l’objet.