Dans l’objectif de contribuer efficacement à la construction, l’exploitation et la maintenance de Nachtigal hydro power company (NHPC), l’Agence française de développement (AFD), a accordé un prêt de 97 milliards de francs CFA au Cameroun.
Par le biais de Proparco sa filiale dédiée au financement privé, l’Agence française de développement (AFD) a répondu favorablement au financement d’une centrale hydroélectrique d’une puissance de 420 Mégawatts (MW) qui permettra à terme de fournir près de 30 % de la production d’électricité du pays, explique l’AFD dans un communiqué de presse.
Selon le texte, la centrale de Nachtigal permettra « d’améliorer et de sécuriser l’accès à l’électricité des populations tout en contribuant à la transition bas carbone du pays et permettra également de diminuer le coût moyen de production de l’électricité dans le pays, sans alourdir significativement l’endettement de l’Etat, grâce au recours à un partenariat public privé permettant de mobiliser des capitaux privés ».
Selon APR, cette infrastructure devrait faire face à la pénurie d’électricité qui pèse sur le Cameroun alors que la demande en électricité augmente en moyenne de 7% par an et devrait continuer à augmenter.
L’insuffisance de la production contraste avec l’immense potentiel hydroélectrique du pays, exploité aujourd’hui à hauteur de 5%.
Selon la description, le projet Nachtigal qui se situe sur la rivière Sanaga, à 65 km au nord-est de Yaoundé comprend la conception, la construction, l’entretien, l’exploitation et la maintenance pendant 35 ans d’un barrage au fil de l’eau et de la centrale hydroélectrique de 420 MW associée mais également les lignes de transmission et des postes de transformation nécessaires à l’évacuation de l’électricité.
Ce projet hydraulique est un jalon clé du Plan de développement du secteur de l’électricité (PDSE) élaboré en 2014 par le gouvernement du Cameroun avec le soutien de la Banque mondiale.
Prévu pour être opérationnel en 2021, le coût total du projet est estimé à plus de 718 milliards de FCFA et sera financé à 24 % par des capitaux propres et à 76% par de la dette extérieure.