Au total 25 combattants séparatistes ont trouvé la mort hier lors d’un échange de tire avec l’armée camerounaise dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun.
« 25 ‘Amba boys’ (du nom des séparatistes) ont été tués sur les trois accrochages de ce jour à Mbot », localité proche de la ville de Nkambe, a indiqué mercredi à l’AFP une source sécuritaire à Yaoundé, confirmant une information d’une source proche des services de sécurité du Nord-Ouest.
Selon ce média, les séparatistes avaient établi leur base à l’école publique de Mayo Binka, à quelques km de Nkambe. Il ajoute notamment qu’ aucune perte n’a été enregistrée du côté de l’armée camerounaise lors de l’échange de tire ayant conduit à la mort des 25 combattants séparatistes.
« Cette guerre est réelle. Ça a été un enfer à Donga Mantung (département dont Nkambe est le chef-lieu). Nous avons pu voir nos pertes », a réagi sur les réseaux sociaux Mark Bareta, un des principaux propagandistes des séparatistes armés, suivi sur Facebook par plus de 100.000 personnes. Il a affirmé que l’armée avait « emmené » les corps de ses soldats tués.
Selon des sources concordantes, aux séparatistes armés se sont ajoutés des bandes armées qui rackettent les populations et les entreprises. Les autorités, qui qualifient les séparatistes de »terroristes », ont procédé depuis début 2018 à un important déploiement de forces de sécurité pour « rétablir l’ordre ».
Pour rappel, plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaise ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils dans ce conflit qui oppose l’armée camerounaise aux séparatistes, selon les ONG. Il faut souligner que plus de 437.000 personnes ont fui leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l’ONU publiés début octobre.
