Une journaliste de la chaîne de télévision Equinoxe Tv a été mise aux arrêts. Elle est inculpée pour la propagation de fausses nouvelles et de cybercriminalité sur les affrontements entre forces loyalistes et séparatistes armés.
La journaliste Mimi Mefo, chef service information et présentatrice de langue anglaise à Equinoxe Tv, un groupe de presse dont le siège est à Douala la métropole économique du Cameroun, interpellé ce mercredi 7 novembre devant le commandant en second de la légion de gendarmerie de Douala (Littoral) a été déférée chez le commissaire du gouvernement. Ce dernier l’a placée en garde à vue à la prison centrale de New-Bell. Elle est soupçonnée d’avoir publié de fausses nouvelles et aussi de cybercriminalité.
En effet, cette dernière à travers un article publié par une agence agréée, a accusé les forces loyalistes d’avoir tué un pasteur américain. Voici un extrait du tweet de Mimi Mefo: « American missionary Charles Trumann Wesco shot today by Cameroon soldiers near Bamenda, North West Region of Cameroon. He is an Indiana. This is not the first case, soldiers three months back, killed a Ghanaian pastor on pastoral mission in the North West region. » Source: CNA
Traduction : « Le missionnaire américain Charles Truman Wesco a été abattu aujourd’hui par des soldats camerounais près de Bamenda, région du Nord-Ouest du Cameroun. Il est originaire d’Indiana. Ce n’est pas le premier cas. Il y a trois mois, les soldats, ont tué un pasteur ghanéen sur la mission pastorale dans la région du Nord-Ouest. »
Par ailleurs, il s’est avéré après l’enquête prescrite par les autorités, que le pasteur en question était passé de vie à trépas après avoir reçu des balles venant des sécessionnistes. Mais à en croire le porte-parole de l’armée, Didier Badjeck «Les balles retrouvées dans le corps de l’américain sont celles utilisées par les séparatistes ». Le syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) a alors exigé la libération de cette dernière. « En citant sa source, elle n’est coupable d’aucune infraction mieux encore d’infraction militaire. Au pire elle devrait être poursuivie d’un délit de droit commun qui ne requiert pas sa garde à vue », écrit Denis Nkwebo président du Snjc. Il poursuit en demandant aux autorités la libération de la journaliste afin que : « le Cameroun ne soit pas traité comme un pays où l’Etat de droit est en recul et les libertés fondamentales bafouées.»
Il faut noter qu’en plus de Mimi Mefo, qui fait souvent des révélations critiques contre le pouvoir de Yaoundé, il y a aussi le journaliste Michel Biem Tong du Site Hurinews.com qui est détenu depuis le 23 octobre 2018.