Le Syndicat national des travailleurs du Port Autonome de Cotonou (Syntrapac) dit non au licenciement collectif du personnel annoncé par la Direction générale. Réunis en Assemblée générale ce mercredi 28 novembre 2018, ils ont manifesté leur mécontentement et appelé les dirigeants du Port à revoir leur décision.
Les agents du Port Autonome de Cotonou (PAC) ont le sentiment d’avoir été trahi dans la mise en œuvre de la réforme portant sur la gestion dérogatoire du poumon économique du Bénin. En effet, pour avoir soutenu et accompagner la prise en main du Port par la société belge, les agents du PAC n’ont jamais pensé, au vue des assurances reçues de la part du Chef de l’Etat, qu’on leur parlera de licenciement collectif. « … lorsque le Chef de l’Etat nous a invité, il a dit que les réformes sont indispensables pour le bien être de l’entreprise et des travailleurs et que le volet social sera garanti. Nous avons tous accompagné la réforme ; mais aujourd’hui les experts qui ont reçu mandat sont en train d’annoncer un licenciement collectif », a déclaré le porte-parole.
Ils n’arrivent toujours pas à comprendre comment la Direction en est arrivée à cette décision. Selon eux, le Port Autonome de Cotonou n’est pas en difficulté financière, il se porte bien. Mieux, le chiffre d’affaires du Port a augmenté d’environ 35%. C’est pourquoi ils trouvent un peu bizarre ce licenciement collectif annoncé. Pour le Syntrapac, il n’y a normalement aucune raison pour faire un licenciement collectif. Mais puisque la Direction tient à sa décision, le syndicat a entamé des négociations avec elle qui n’ont malheureusement pas encore abouti. Ils disent avoir des propositions pour éviter un licenciement qui va engendrer d’énormes préjudices sur le plan social.