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Affaire Khashoggi: peine de mort requise pour cinq accusés, le prince héritier «MBS» dédouané (vidéo)

Le procureur général saoudien a requis la peine de mort contre cinq accusés dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, opposant de Mohammed Ben Salman, prince héritier, qui avait été drogué et démembré le 2 octobre 2018 au consulat saoudien à Istambul. Le parquet a, en revanche, totalement dédouané le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman dit (MBS), a annoncé à Ryiad ce jeudi 15 novembre 2018, le procureur général adjoint, Shaalan Al-Shaalan. Nous rapporte LE MONDE.

Jamal Khashoggi, opposant de MBS et exilé aux Etats-Unis depuis 2017, avait été drogué et démembré au sein du consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre 2018. Les restes de l’éditorialiste du Washington Post ont ensuite été remis à un agent à l’extérieur du consulat.

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Sur le banc des accusés, le chef adjoint des services saoudiens, le général Ahmed Al-Assiri, affirme avoir ordonné de ramener de gré ou de force Khashoggi. Mais le chef de l’équipe de « négociateurs » dépêché sur place a donné l’ordre de le tuer, a fait savoir Monsieur  Al-Shaalan,  procureur général adjoint saoudien au cours de cette conférence de presse où il a également annoncé qu’une peine de mort est requise contre cinq accusés dans l’affaire de l’assassinat.

Contestation de cette version saoudienne par la Turquie

La France estime que cette enquête du procureur général saoudien, et le déferrement devant la justice des dix-huit personnes arrêtées, « va dans le bon sens ». Mais cette version donnée par le parquet saoudien ne convainc pas la Turquie. « Toutes ces mesures sont certes positives, mais elles sont aussi insuffisantes », a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, ajoutant qu’il n’avait « pas été satisfait » par certaines explications avancées ce jeudi par la justice saoudienne.

« On nous dit que Khashoggi  a été tué parce qu’il se serait opposé à ce qu’on le ramène dans son pays. Mais, en réalité, ce meurtre, comme nous l’avons déjà dit, a été planifié. Le dépeçage du corps n’était pas spontané. Ils avaient d’abord ramené les personnes et les outils nécessaires pour le faire. En d’autres termes, ils avaient déjà planifié comment ils le tueraient et comment ils le découperaient. »

Monsieur  Cavusoglu a poursuivi en disant : « Il ne faut pas que cette affaire soit refermée de cette manière,. Nous allons faire tout ce qui est notre pouvoir pour faire la lumière sur tous les aspects de ce meurtre. »

La Turquie a par ailleurs demandé mercredi 14 Novembre 2018, l’ouverture d’une enquête internationale, ce que refuse Riyad. « C’est quelque chose qui est rejeté », a déclaré ce jeudi 15 Novembre, le ministre des affaires étrangères saoudien, Adel Al-Jubeir, lors d’une conférence de presse, en rappelant que le royaume saoudien disposait d’un organisme d’enquête.

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