Khalifa Sall révoqué de ses fonctions de maire par l’application des dispositions de l’article 135 du code général des collectivités territoriales, la destinée de la capitale sénégalaise Dakar, est désormais dans les mains de Soham El Wardini ancienne première adjointe au maire de Dakar.
A en croire la nouvelle et toute première autorité de Dakar Soham El Wardini, elle fera de son cheval de bataille, la continuité des œuvres de son leader charismatique Khalifa Sall, dont la condamnation par la cour d’appel, le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaire à l’exercice de ses fonctions.
Portée en triomphe par les plébiscites avec 64 voix contre 13 pour Moussa Sy et 11 pour Banda Diop, pour prendre les rênes de la mairie de Dakar après avoir assuré 19 mois d’intérim, l’amazone politique et membre de la coalition politique « Taxawu Dakar » de l’ancien maire Khalifa Sall en prison depuis mars pour escroquerie, Soham El Wardini se dit fière de son élection. A l’en croire, il n’est pas question de changer la donne : « Les équipes vont rester inchangées. Nous allons terminer les projets commencés. L’essentiel, c’est de nous remettre au travail et de rester unis. Je vous assure que le combat continue », a déclaré la sexagénaire.
Dans sa déclaration, cette dernière s’estime prête à déclarer la guerre à l’insalubrité grandissante dans la ville de Dakar. Une noble mission qu’elle compte achever avec dignité et assiduité « Je ne veux plus que Dakar soit citée parmi les villes les plus sales au monde. Elle mérite tous les sacrifices ». Elle entend ainsi se conformer aux directives de sa famille qui l’a désignée candidate à cette élection « pour la continuité de l’action municipale au service des populations dakaroises ».
Qui est Soham Wardini, la nouvelle maire de Dakar?
Âgé de 65 ans, Soham El Wardini est une « Saloum-Saloum », née d’un père libanais et d’une mère sénégalaise, dans un petit village proche de Kaolack. En 1999, alors que cette ancienne dauphine du concours Miss Sénégambie vient de divorcer, elle entre en politique « pour combler le vide ». C’est tout naturellement qu’elle rallie le dissident socialiste Moustapha Niasse, originaire comme elle du bassin arachidier, qui vient de créer l’Alliance des forces de progrès (AFP) : « Au Sénégal, les gens se lancent en politique par sentimentalisme. »