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Riyad: les autorités saoudiennes démentent avoir donné l »’ordre » de  »tuer » Jamal Khashoggi

Depuis la disparition du journaliste saoudien ‘’critique du pouvoir’’, Jamal Khashoggi, le 02 Octobre 2018, jour de sa visite au consulat saoudien d’Istanbul (Turquie), il n’y a eu aucune nouvelle de lui et il n’a donné également aucun signe de vie. Ainsi, diverses critiques et accusations fusent de toute part à l’encontre des autorités saoudiennes. Le ministre saoudien de l’Intérieur parle de « mensonge » et « d’allégations infondées ». Nous rapporte RFI.

Depuis, rien. Silence radio après les informations de la Turquie, signalant l’arrivée de quinze Saoudiens à Istanbul juste avant la disparition de Jamal Khashoggi. Néant après la révélation de l’existence d’enregistrements.

C’est après onze (11) jours que les autorités saoudiennes réagissent

Il aura finalement fallu attendre que les accusations du Washington Post, l’un des employeurs du journaliste, remontent au plus haut de l’État saoudien, impliquant directement le prince hériter Mohamed Ben Salman, pour que Riyad s’exprime. « Non, nous n’avons pas donné l’ordre de tuer », ont donc fini par déclarer les autorités saoudiennes. Le ministre saoudien de l’Intérieur parle de « mensonge », alors que le journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, n’a plus donné signe de vie depuis le 02 octobre passé, jour de sa visite au consulat saoudien d’Istanbul (Turquie). Les autorités saoudiennes qualifient « d’infondées » les accusations d’assassinat à l’intérieur du consulat.

La même source nous apprend qu’une délégation saoudienne est arrivée à Istanbul pour prendre part à l’enquête.

Le président américain, Donald Trump, dans une interview à la chaîne américaine CBS, reconnaissant que Riyad pourrait bien être derrière la disparition du journaliste, déclare : « Pour l’instant, ils démentent et ils démentent vigoureusement. Alors, est-ce que ça pourrait être eux ? Oui ! Et dans un futur pas très lointain, je pense qu’on connaîtra la vérité ».

Des sanctions contre Riyad ?

A cette question, le président américain répond :

« Eh bien, ça dépend de quel genre de sanctions.  Je vais vous donner un exemple, ils commandent des équipements militaires.Tout le monde à travers le monde voulait décrocher cette commande. La Russie la voulait, la Chine, nous on la voulait aussi. Nous l’avons eue, et nous l’avons eu entièrement. Donc Boeing, Lockheed… je ne veux pas nuire aux emplois. Je ne veux pas perdre une commande pareille. Et vous savez, il y a d’autres manières de punir. C’est un mot très dur, « punir », mais c’est vrai ! Beaucoup de choses sont en jeu, et surtout peut-être parce qu’il s’agit d’un journaliste. Peut-être que cela vous étonne que je dise ça, mais il y a quelque chose de vraiment terrible et révoltant s’ils sont impliqués. Donc, on va voir. On va aller jusqu’au bout de cette affaire et il y aura un châtiment sévère ».

L’Arabie saoudite a-t-elle sous-estimé la portée de cette affaire ?

Cette disparition d’un journaliste, dans un pays étranger, a non seulement un impact diplomatique non négligeable auprès de ses alliés, mais aussi des conséquences économiques.

Certains investisseurs s’éloignent en effet du royaume. C’est le cas, par exemple, du Britannique Richard Branson, qui a gelé plusieurs de ses projets dans le pays.

Plusieurs médias américains ont également décidé d’annuler leur présence à une conférence économique dédiée aux investissements, organisée du 23 au 25 à Riyad. Des économistes, des entrepreneurs et des institutionnels leur ont emboîté le pas, à l’image du patron de la chaîne de VTC Uber, ou du président de la banque mondiale.

La directrice du FMI, Christine Lagarde, a en revanche décidé de maintenir sa présence à ce sommet, même si elle se déclare « horrifiée » par cette affaire.

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