En prélude de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes, du 2 novembre prochain, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture(UNESCO) a rendu publique son dernier rapport ce jeudi 25 octobre 2018. Selon ce rapport, 182 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions entre 2016-2017.
« Entre 2006 et 2017, plus de mille journalistes ont été tués dans le monde. En 2017, pour la première fois, une majorité de journalistes (55%) a été tuée dans des pays qui ne sont pas en proie à des conflits armés. L’impunité de l’ensemble de ces crimes reste criante : seul un cas sur 10 a été porté devant la justice », a révélé ce rapport 2018 de l’UNESCO qui précise notamment qu’elle recensait cette année le meurtre de 86 journalistes entre le 1er janvier et la fin du mois octobre 2018.
Le constat qui frappe encore à l’œil dans ce rapport est l’augmentation brusque de nombre de femmes journalistes tuées dans l’exercice de leur fonction au cours de cette dernière décennie : « En 2017, l’UNESCO a recensé le plus grand nombre de femmes journalistes tuées depuis 2006 (11 femmes). Le Rapport note également que les femmes journalistes sont plus vulnérables aux menaces liées au genre telles que le harcèlement sexuel et verbal ainsi que les abus en ligne », précise le rapport.
Pour la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay qui va officialiser ce rapport 2018 le 2 novembre prochain à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes : « l’engagement dans la lutte contre les menaces spécifiques qui pèsent sur la sécurité des femmes journalistes doit être clairement renforcé afin de pallier aux diverses menaces qui planent sur la profession du journalisme », a-t-elle fait savoir.
Pour rappel, les Nations Unies depuis 2013, commémorent cette Journée afin d’évaluer les efforts déployés pour répondre aux problèmes de sécurité auxquels font face les journalistes dans leur travail et à l’impunité des crimes dont ils font encore trop souvent l’objet.