Chaque année, le Prix Nobel est décerné à plusieurs personnalités à travers le monde, qui oeuvre dans divers domaines, afin de saluer les efforts de celles-ci pour l’amélioration de la condition humaine. Depuis le lundi 1er Octobre, les distinctions ont commencées. Les lauréats de l’édition 2018 du Prix Nobel de la paix sont désormais connus. Il s’agit du Congolais Denis Mukwege et de l’Irakienne Nadia Murad.
C’est ce vendredi 05 Octobre 2018, que les lauréats du Prix Nobel de la Paix ont été dévoilés. Le gynécologue congolais Denis Mukwege et la militante yézidie Nadia Murad, ancienne esclave du groupe Etat islamique (EI), ont été sacrés Prix Nobel de la paix 2018. Ces deux lauréats ont été récompensés pour « leurs efforts pour mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre » ont justifié les membres du prix, avant que la présidente Berit Reiss-Andersen ne détaille : « Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes ».
Le gynécologue congolais Denis Mukwege, surnommé « L’homme qui répare les femmes », s’est engagé à venir en aide aux femmes violées, aux moyens des opérations de chirurgie réparatrice qu’il pratique à l’hôpital de Pangi de Bukavu afin de leur permettre de renaître sexuellement. Il avait également reçu plusieurs distinctions pour son engagement dans la cause féminine dans son pays.
À 25 ans, Nadia Murad a survécu aux pires heures traversées par son peuple, les Yazidis d’Irak. Activiste irakienne des droits de l’homme, elle est une issue de la communauté yézidie. Au début de la deuxième guerre civile irakienne, les jihadistes de Daesh l’enlèvent pour en faire une esclave sexuelle. Elle devient, le 16 décembre 2016, ambassadrice de bonne volonté des Nations unies pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains. Toujours en 2016, elle a obtenu le prix Sakharov du Parlement européen avec son amie Lamia Haji Bachar et elles n’ont de cesse de répéter que plus de 3 000 Yazidies sont toujours portées disparues, probablement encore captives.