L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a annoncé ce mardi 09 octobre 2018, son intention de démissionner à la fin de l’année. Nikki Haley, née Nimrata Randhawa le 20 janvier 1972 à Bamberg, est une femme politique américaine, membre du Parti républicain. Sa démission a pris par surprise Washington comme New York. Ce départ annoncé est accepté par le président Donald Trump qui a salué son ancienne ambassadrice et assuré qu’elle allait manquer à son administration. Nous informe RFI.
L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud avait été l’un des premiers membres du cabinet Trump à être nommé. Elle faisait partie des ministres les plus appréciés. Selon des médias américains, c’est juste après l’Assemblée générale des Nations unies la semaine dernière, que Nikki Haley aurait annoncé à Donald Trump son intention de démissionner. Le secret avait été bien gardé jusqu’à aujourd’hui et aurait pris par surprise les membres les plus éminents du cabinet ministériel de l’administration Trump, notamment le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo.
Aux Nations unies, nous assistons aussi à un sentiment de stupéfaction. Nikki Haley était vue comme une alliée de poids, une voix modérée et pragmatique pour maintenir une relation souvent difficile entre Washington, très critique du multilatéralisme et les Nations unies.
A l’ONU, les ambassadeurs ne cachent donc pas leur surprise, mais aussi leur déception et pour certains leur crainte de voir arriver un ambassadeur beaucoup plus hostile.
L’ambassadrice britannique, Karen Pierce, a déclaré : « Elle reste jusqu’à la fin de l’année donc je compte bien personnellement profiter de sa collégialité, de sa vision et de son ambition ». Mêmes sons de cloche de la part de Vassily Nebienza, l’ambassadeur russe avec qui elle a pourtant eu des passes d’armes d’une rare violence ces derniers 18 mois : « Je regrette qu’elle parte parce que nous avions de bonnes relations personnelles et de travail malgré les désaccords que nous avions et que nous avons toujours ! Elle est jeune, énergique et ambitieuse, je suis sûr qu’on va la revoir après cette respiration bien méritée. » Même si elle a juré ne pas se présenter en 2020 contre Donald Trump, elle pourrait en revanche se préparer activement pour 2024. A 46 ans, Nikki Haley est en effet encore jeune et beaucoup d’ambassadeurs la soupçonnent d’avoir utilisé l’ONU comme un tremplin pour asseoir sa stature internationale.
Raisons possibles de sa démission
Certains experts notent aussi la frustration de l’ambassadrice qui avait perdu de son aura et l’oreille du président depuis l’arrivée de Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat, et John Bolton, le directeur de la Sécurité nationale. Ce qui pourrait aussi expliquer ce départ précipité. Une démission qu’elle explique par le sentiment d’avoir fait son temps au bout de deux ans à la tête de la mission américaine au siège de l’ONU.
Nikki Haley confirme ne pas se présenter pour les élections présidentielles prochaines
Ce mardi 09 octobre 2018, dans le Bureau ovale auprès du président américain pour une conférence de presse surprise, l’ambassadrice a confirmé qu’elle ne se présenterait pas en 2020 et qu’elle soutiendrait le président Trump. Mais il faudra voir comment les élections de mi-mandat qui auront lieu le 06 novembre prochain se passeront pour le président. Une lourde défaite pourrait la faire changer d’avis.