Zainab Ahmed, ministre des finances nigériane a brisé le silence en apportant une clarification sur comment le gouvernement pense affronter la croissance démographique. Elle l’a fait savoir au sommet économique annuel du Nigéria qui s’est tenu à Abuja.
Au cours du sommet économique annuel du Nigéria à Abuja, la ministre des finances a expliqué que le gouvernement nigérian avait fait appel aux organisations religieuses ainsi que les chefs traditionnels afin de s’attaquer au problème de la croissance démographique et au nombre de naissance. « Le gouvernement consulte les chefs religieux et traditionnels dans le pays au sujet de cette politique », dixit dame Ahmed. Elle poursuit en disant : « et nous espérons qu’avec leur soutien, nous parviendrons à une politique qui limite le nombre d’enfant qu’une mère peut avoir parce que c’est important pour soutenir notre croissance ».
Par ailleurs, dans un tweet, elle a expliqué sa position et sa pensée en mentionnant que cela signifierait : « encourager les femmes à prendre plus de temps entre deux grossesses ». Elle a également déclaré que l’objectif de l’Etat n’est pas de limiter le nombre d’enfants que peut avoir une femme, mais plutôt d’espacer les naissances.
Il faut noter qu’une première tentative de la politique de contrôle des naissances du président Ibrahim Babangida avait échoué il y a de cela 30 ans. Il a tenté d’imposer une limite de quatre enfants au maximum par couple, sans prendre en compte les sensibilités culturelles et religieuses. Or à en croire l’ONU, après la chine et l’Inde, le Nigéria est en voie de devenir le 3eme pays le plus peuplé au monde d’ici quelques temps. Elle fait alors une mise en garde contre les défis que pose ce problème de croissance surtout sur le plan de l’éducation, des soins de santé et d’emplois.
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Avec une population estimée à 186 millions d’habitants, le Nigéria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il dispose actuellement d’un taux de chômage d’environ 20%.
