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France – Remaniement: Emmanuel Macron prend tout son temps

Le suspens se prolonge, nous voici à une semaine après la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Depuis, les français attendent impatiemment un remaniement ministériel. Mais, il faudra attendre encore. C’est ce qu’à annoncer ce mercredi 10 Octobre 2018 l’Elysée: il « n’aura pas lieu avant le départ du président de la République en Arménie ni tant qu’il sera à Erevan ». Ce remaniement est désormais reporté à vendredi ou samedi, après le sommet de la Francophonie : d’où il revient le 12 octobre au soir. Nous informe RFI.

Aujourd’hui, mercredi 10 octobre 2018, le gouvernement français est au rendez-vous du traditionnel conseil des ministres. Comme à l’accoutumée, le défilé de voitures des ministres a eu lieu dans la cour de l’Elysée. Et tout cela comme si de rien n’était, enfin presque, car derrière ces apparences de sérénité, le gouvernement se sait en sursis. On imagine l’inconfort de ces ministres qui discutent en ce moment de leurs dossiers avec le chef de l’Etat alors qu’ils ne savent pas s’ils seront toujours en poste la semaine prochaine.

En fait, tous s’attendaient à connaître leur sort hier, mardi dans la journée. Et finalement, les services de la présidence viennent de communiquer pour dire que le remaniement n’aurait pas lieu avant le retour du Président Emmanuel Macron d’Arménie, vendredi soir. « Le chef de l’Etat doit s’envoler cet après-midi pour assister au sommet de la Francophonie à Erevan ». Un petit répit donc, mais cela témoigne des difficultés pour le couple exécutif à se mettre d’accord et à trouver des personnalités prêtes à s’engager à son côté.

Aussi, la même source nous apprend que le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, a déclaré ce mercredi matin qu’Emmanuel Macron ne procédera pas à un remaniement de vaste ampleur.

L’ancien Premier ministre centriste Jean-Pierre Raffarin a expliqué pour sa part sur RTL qu’ « un bon remaniement, c’est un remaniement qui a une perspective. Quelle est la perspective ? Pour moi elle est toute simple : il faut éviter l’échec de la France aux européennes ».

En s’exprimant sur les ondes de RFI, le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, s’est interrogé ce mercredi sur « l’osmose » entre le Premier ministre et le président de la République : «On a l’impression que l’avion ne sait pas où il va. Quand il y a des turbulences, il faut que les deux copilotes se parlent et sachent bien tenir le cap »

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