Culture

Découvrons quelques prénoms africains confondus aux prénoms arabes

Certains prénoms africains sont confondus à des prénoms arabes. Or ces derniers sont bel et bien africains. Allons ensemble à la découverte de quelques-uns de ces prénoms.

Avant que les colons et les arabes ne viennent s’accaparer de l’Afrique, les noms et prénoms évoquaient notre espace cosmogonique en particulier. En effet, nous savons tous que les prénoms ont toujours une signification chez nous. Pour d’aucun, ces prénoms sont donnés suites à des situations ayant précédés la conception de la grossesse et ou l’accouchement. Pour d’autres, ces prénoms correspondent au jour de la naissance. Cependant, il faut reconnaître que certains de ces prénoms correspondent dans nos langues à des noms de divinités(ou énergies) qui gouvernent ces jours-là. Mais les prénoms tels que Abouré, Nzima, Agni Nyamké ou Niamké ou encore le prénom Abey Okon, Êkoun, Edoukon(Agni) ou Loukou(Baoulé) ne correspondent pas aux jours de naissance, mais ils sont plutôt détenteurs de charges énergétiques particulières. Certains de ces prénoms ont une particularité dans le sens qu’ils évoquent des divinités africaines qui sont jadis révérées par non seulement nous, mais aussi nos colonisateurs en particulier les arabes par enchantement.

En voici quelques uns de ses prénoms africains qui sont considérés comme des prénoms arabes par ignorance:

Aïssata (Assétou ou Aïssia chez certains peuples) : la déesse gardienne et magicienne de la mythologie africaine (égyptienne), signifie  ‟trône’’. Elle a réussi à ressusciter son mari du nom de Wsir(Osiré, Osaré, Asaré), qui a été tué par Seth le temps d’une union d’où naquit le dieu Horou ( Horus en grec). Etant mère de Horus, elle est dispensatrice de vie et déesse gardienne. Elle est donc souvent représentée portant l’enfant dans ses bras. Elle représente également la matrice, la coupe féminine qui reçoit le principe masculin.

Son pouvoir était tel que les grecs, puis les romains, la firent entrer dans leurs panthéons respectifs. L’adoration de Aïssata dans le temple de l’île de P-aaleq(Philae) a continué jusqu’au VIè siècle après JC, malgré l’avènement du christianisme, à cause de son pouvoir. Il faut donc retenir que c’est ce prénom qui est passé dans les langues sémitiques (hébreu, juif,…) et qui a donné Aïshata, Aïchata ou encore Aïcha, qui est alors considéré comme étant des  prénoms arabes.

Mariama , provenant de l’égyptien Mery-Amon ; Mery ou Mari(e) signifiant  ‘’l’aimé(e)’’ et Ama ,le nom de Amon(Dieu). On peut alors dire que Mariama signifie donc littéralement ‘’l’aimée d’Amon(Dieu)’’. Avec le temps, ce prénom aussi a subit le même sort que Aïssata en passant par les sémitiques pour laisser place à Mariam, Myriam de nos jours.

Fatoumata qui est un prénom pharaonique composé de Fatou signifiant les équilibres et Mata venu du nom de Maat qui veut dire vérité, justice. En un point, on dira simplement que Fatoumata signifie celle qui maintient les équilibres de la Maat. Elle donne en arabe aujourd’hui, Fatimata, Fatima ou Fatim. De l’égyptien Ma (provenant aussi de Maat : vérité, justice) et Medou ou Madou (paroles), Mamadou signifie celui qui dit les paroles justes, qui profère les paroles de Justice. Transcris aujourd’hui par les arabes, il donne Mohamed.

Cheikh de l’égyptien, Sek Seck, Sekh signifie étoile. Il faut aussi noter que Cheikh est aussi une déformation du mot égyptien sesh, qui signifie “celui qui écrit”, “le lettré”. C’était le nom donné aux scribes. Voilà pourquoi les arabes désignent les personnes très cultivées par Cheikh.  Le pluriel en langue égyptienne pharaonique se rendant par ‘’ou’’’, on a donc  Sekou qui signifie étoiles.

Par ailleurs, ceux qui portent les prénoms Fatou, Fatoumata, Sékou ou Cheick ne portent en réalité pas des prénoms arabes mais plutôt des prénoms africains.

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