La crise sociopolitique qui secoue le Togo depuis des mois risque d’amorcer une tournure inquiétante dans les tous prochains jours. C’est ce qui ressort de la conférence de presse des 14 partis de l’opposition tenue le 23 octobre 2018 dans la capitale togolaise.
Réunis en conférence de presse ce mardi à Lomé, les ténors de la Coalition des 14 partis de l’opposition ont, après avoir passé au peigne fin l’actualité sociopolitique du pays, crié haut et fort leur indignation contre les diverses manœuvres du régime RPT-UNIR pour saper le processus de règlement pacifique de la crise en refusant de s’inscrire dans la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO. Au cours de cette réunion marquée par une déclaration « liminaire » portant essentiellement sur les « derniers graves développement de la crise sociopolitique » sous lesquelles gémit le Togo, la C14 a attiré l’attention particulière du peuple togolais sur des constats qu’elle juge importantes et déplorables à la démocratie togolaise.
A en croire ladite déclaration : « plus de deux mois après la publication de la feuille de route de la CEDEAO dont le peuple est en attente de la mise en œuvre, le pays sombre et souffre d’une recrudescence des menaces et agressions physiques sanglantes par les milices du pouvoir sur des responsables et militants politiques locaux durant l’exercice de leurs activités politiques ». Elle en veut pour preuve, l’interpellation du vice-président du BMP, la tentative d’assassinat du président fédéral de l’ANC. A ces injustices, s’ajoutent la présence massive des forces de sécurité et de défense dans les villes de Sokodé et l’impossibilité d’organiser des activités politiques dans la ville de Kara qui constitue une inquiétude et crée une psychose absolue au sein de ses communautés.
Par ailleurs, la C14 s’insurge contre le non-respect des mesures d’apaisement préconisée par la feuille de route et la reprise unilatérale du processus électorale par le gouvernement togolais et sa mauvaise foi, qui se justifie par son refus de s’inscrire dans la mise en œuvre de la feuille de route.
Pour finir, la C14 a fait savoir qu’elle n’aura d’autre issue que la reprise des manifestations publiques et appelle ses partisans à descendre dans les rues aux prochains mots d’ordres.