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Affaire Khashoggi: « les vérités » d’Erdogan en direct sur FRANCE 24

Avec le sens de la mise en scène et l’opportunisme politique qu’on lui connaît, Erdogan s’apprête à donner un nouveau numéro ce mardi 23 octobre 2018. Le président turc tente de tirer les bénéfices de l’affaire Jamal Khashoggi qui embarrasse l’Arabie saoudite. Il donne un discours, ce jour, au cours duquel il promet des révélations fracassantes. À suivre en direct sur France 24 à 10 h (heure de Paris). Nous informe FRANCE 24.

Le président turc assure détenir des éléments nouveaux qui permettent d’établir « toute la vérité » sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. « Vérité » qu’il doit livrer devant le Parlement à Ankara et surtout devant les médias du monde entier, qui cherchent à y voir clair dans cette rocambolesque affaire.

L’opposant saoudien de 59 ans, Jamal Khashoggi, journaliste, très critique du régime saoudien, s’était rendu au consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre pour une démarche administrative. Il n’en était pas ressorti vivant.

La Turquie et son président sentent bien le profit politique qu’ils peuvent tirer de cet incident au retentissement planétaire. Car même si l’Arabie saoudite reste un « pays frère et ami« , comme l’assure le porte-parole du parti au pouvoir, le voir se débattre pour trouver une explication crédible à la mort de Khashoggi fait les affaires d’Ankara. Plus habitué à recevoir des leçons en matière de droits de l’Homme et sur le respect des opposants, Erdogan est accusé par certains observateurs de surjouer l’indignation dans cette affaire et de vouloir la faire durer le plus longtemps possible. De fait, ce sont les Turcs qui ont tout de suite mis à mal la thèse officielle de l’Arabie saoudite, selon laquelle M. Khashoggi était ressorti du consulat.

Dès le 6 octobre, une source proche du gouvernement révélait que la police était convaincue que le journaliste avait « été tué au consulat par une équipe venue spécialement à Istanbul et repartie dans la même journée« . Monsieur  Erdogan appelait alors les autorités saoudiennes à appuyer leurs dires avec des preuves.

Les « mensonges » de Riyad

Du côté de Riyad, on a fini par avouer, samedi 20 Octobre 2018, que le journaliste était bel et bien mort au consulat, lors d’une « rixe ». Il s’agissait d’une « opération non autorisée » par le pouvoir, et dont le prince héritier Mohammed ben Salmane n’était pas informé.

Après la succession de révélations dans la presse, toutes plus glaçantes les unes que les autres, cette version a convaincu peu de monde, et surtout pas les Occidentaux. « Je ne suis pas satisfait de ce que j’ai entendu », a dit lundi 22 Octobre à la presse le président américain, Donald Trump, qui avait déjà déploré la veille les « mensonges » de Riyad. Son gendre et conseiller Jared Kushner a de son côté conseillé au prince héritier, Mohammed ben Salmane, « d’être transparent« .

Theresa May, la Première ministre britannique a affirmé : « Nous devons connaître toute la vérité sur ce qui s’est passé« .

La Turquie enfonce le clou avec quelques révélations

« Nous sommes face à une situation qui a été sauvagement planifiée et des efforts conséquents ont été déployés pour dissimuler »Un conseiller de Monsieur Erdogan, Yasin Aktay, a écrit dans le quotidien Yeni Safak que la version saoudienne « donne l’impression qu’on se paie la tête de nos services de renseignement« . Le chef d’un commando de 15 Saoudiens dépêché à Istanbul pour tuer Monsieur jamal Khashoggi a appelé le directeur de cabinet du prince héritier Mohammed ben Salmane, Bader al-Asaker, « quatre fois après le meurtre« , a ajouté Monsieur Aktay.

Mais le Président Turc, Monsieur Erdogan lui-même s’est gardé jusque-là d’attaquer frontalement le pouvoir saoudien. Reste à savoir s’il maintiendra cette ligne de conduite au cours de ses déclarations de ce jour.

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