Société

Sénégal: confession des cinq femmes arrêtées pour prostitution et proxénétisme

Les cinq dames interpellées par la police pour prostitution  clandestine le dimanche 09 septembre 2018 à Kébémer ont comparu devant le tribunal de grande instance de Louga ce mercredi, 19 septembre 2018. Elles se sont aussi confessées.

En effet, la première accusée du nom de Touty Dieng, âgé de 50 ans, mariée, ainsi que sa codétenue Seynabou Dieng, également âgée de 50ans et mariée, ont indiqué la situation difficile qu’elles traversent pour s’innocenter tout en enfonçant leur proxénète Maimouna  Fall, 40 ans et veuve. « Je reconnais que je recevais mes clients chez Maimouna  Fall et à elle, je versais une commission de 500F Cfa, après chaque passe », affirmait Touty Dieng.

Mais dame Fall réfutant sa responsabilité pénale, qui  après avoir écopé d’une peine de trois mois a donné sa version des faits.

« Mon père est un homme de loi, donc je ne peux pas me permettre certains écarts. Certes, ces femmes recevaient leurs petits amis chez moi, mais elles ne versaient rien en contrepartie. Je ne suis pas une prostituée. Quand les policiers sont venus chez moi, ils m’ont surpris en train d’enlever mon tampon hygiénique et ont déduit que je venais de recevoir un client… »

a-t-elle laissé entendre.

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Quant à Mame Lô Dieng, 40 ans et divorcée, elle s’est donnée à ce boulot par contrainte afin de subvenir aux besoins de sa petite famille. Elle poursuit qu’elle n’est pas une femme de morale douteuse.

« J’ai embrassé ce métier dans l’unique but de subvenir aux besoins de ma famille. J’ai divorcé d’avec mon mari et il ne fait rien pour subvenir aux besoins de nos enfants. Pour les nourrir, je suis obligée de me prostituer, mais je ne suis pas une mauvaise femme ».

A en croire dame Ndiawa Dieng, âgée de 36 ans, divorcée aussi et mère d’un bébé de moins d’un an, elle est également venue au métier par obligation et s’en veut déjà.

« Je suis divorcée. Je vendais du couscous pour gagner ma vie. Un jour, je suis allée rendre visite à Maimouna Fall, qui m’a proposé 5000 FCFA  contre une passe. Et comme c’était à l’approche de l’ouverture des classes, j’ai accepté, parce que je voulais acheter les fournitures scolaires à mes enfants. Je regrette d’avoir cédé à la tentation. »,

déplore-t-elle.

Par ailleurs, les quatre autres dames ont été condamnées à trois mois d’emprisonnement avec sursis, tandis que Dame Fall écope de trois mois d’emprisonnement ferme.

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