Ce samedi 1er septembre 2018, plus de 1,4 millions d’électeurs mauritaniens seront aux urnes pour des élections législatives, régionales et locales, qui constituent un test pour le régime du président Mohamed Ould Abdelaziz à moins d’un an de la présidentielle de la mi-2019. En cas de second tour, celui-ci se tiendra le 15 septembre.
Plus de 1,4 millions d’électeurs mauritaniens se dirigent vers les bureaux de vote ce samedi pour accomplir leur devoir de citoyenneté. Ses derniers, ont pour devoir de choisir leurs nouveaux élus pour le compte des élections législatives, régionales et locales de cette année auxquelles participent 98 partis politiques. En effet, pour le compte de ses élections, 4035 bureaux de votes, ont été mis en place, soit 100 bureaux de plus que le dernier scrutin. Les bureaux ont ouverts à 7h00 Gmt et fermeront à 19h.
Par ailleurs, contrairement au président Mohamed Ould Abdelaziz, qui s’est félicité du « caractère apaisé et tout à fait démocratique » de la campagne, marquée pourtant par des invectives entre majorité et opposition » après son vote, un leader d’opposition a évoqué quant à lui, « des difficultés organisationnelles importantes qui compliquent le vote » et des « signes sérieux de possibilités de fraudes».
Faut-il le préciser, les élections se déroulent sans les observateurs internationaux, en dépits des appels de l’opposition voire les opposants et ONG qui dénoncent régulièrement des atteintes aux droits humains, dont, récemment, l’arrestation d’un ancien sénateur et le maintien au secret d’un blogueur accusé de blasphème.
Pour rappel, Amnesty International a récemment tiré à black boulet sur le gouvernement du président Mohamed Ould Abdelaziz pour : « l’arrestation et détentions » de deux opposants et militants antiesclavagistes, qu’elle qualifie de « pires signaux d’intimidation, de harcèlement et de répression par les autorités mauritaniennes des voix dissidentes » à l’approche de ces élections.