Fermer

Kenya: la conférence épiscopale suspend un prêtre rappeur (vidéo)

Au Kenya, le Père Paul Ogalo a été suspendu par la conférence épiscopale pour avoir rappé pendant ses homélies lors des célébrations eucharistiques. Un moyen jugé non conventionnel pour diffuser des homélies dans l’Eglise catholique romaine.

Le père Paul Ogalo, prêtre exerçant à la paroisse Sainte-Monique, dans le diocèse de Migori, dans la région sud-ouest du Kenya a été suspendu pour un an par la conférence épiscopale de son pays depuis le mois de juin 2018 pour avoir utilisé le rap comme outils de prédication. « L’utilisation de la musique rap n’est pas autorisée comme outil de prédication, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de suspendre, pendant un an, le père Ogalo », le temps pour lui de « revoir sa méthode », a fait savoir Mgr Philip Anyolo, évêque du diocèse de Homa Bay. Pour les évêques kényans, le prêtre peut prêcher en rappant… tant qu’il ne le fait pas de l’autel.

Âgé de 45 ans, deux événements auraient motivé sa carrière de rappeur. Il s’agit de la désertion des jeunes catholiques au profit des églises évangéliques aux célébrations réputées plus festives ; et la mort, en 2014, de trois jeunes au cours d’un concert de rap. Sa méthode de prédication lui aurait valu une forte popularité, sous le nom de « Sweet Paul » ou « Father Masaa » selon les médias locaux qui assurent qu’il a ramené les jeunes « à l’église, et ainsi à Dieu », et qu’il les alerte plus efficacement de cette manière contre l’usage de la drogue.

Son arrestation a suscité de vives indignations de nombreux catholiques, et notamment des internautes, qui n’ont pas hésité à fustiger une attitude « dictatoriale », motivée par la peur que la popularité du prêtre «ne leur fasse de l’ombre». Peut-on rapper lors d’une homélie quand on sait que dans la pratique, en Afrique, les chants sont très souvent introduits dans les homélies? La question reste posée.

Lire la vidéo sur le Père Paul Ogalo suspendu pour avoir rappé pendant ses homélies

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page