Société

Découvrez pourquoi le coût de l’accès à internet mobile s’alourdi en Afrique

En Afrique, le prix à payer pour naviguer sur son téléphone devient de plus en plus exorbitant. Dans nombre de pays africains qui disposent encore d’un réseau sous-développé, les opérateurs doivent utiliser des générateurs ou des panneaux solaires pour pallier ces failles, ce qui surenchérit les coûts, selon l’économiste Georges Vivien Houngbonon, actuellement à Africa Digital Economist à Orange Labs.

Pour Georges Vivien Houngbonon, le coût s’alourdit pour les pays enclavés car ils sont éloignés des câbles sous-marins par où transitent les données. Pour Ecobank, ce qui manque surtout en Afrique pour faire baisser les prix, c’est la concurrence car les chiffres sont têtus : « plus il y a d’opérateurs, plus les prix baissent » explique Ecobank cité par télédakar. C’est certainement pour cela que, depuis quelques mois, les Etats ont même tendance à vouloir profiter de ce pactole de l’Internet en taxant davantage les abonnés. C’est le cas en Ouganda, en Zambie, en Tanzanie, au Kenya et au Bénin.  Au Tchad, la moitié des profits réalisés par les opérateurs iraient dans les caisses de l’Etat.

Toutefois, les consommateurs supportent mal ces ponctions sur leur pouvoir d’achat et contraignent parfois les gouvernements à faire machine arrière grâce aux campagnes menées sur les réseaux sociaux, d’où le rétropédalage du gouvernement béninois sur la taxe sur les réseaux sociaux. Selon l’Alliance pour l’Internet abordable qui s’inquiète de cette frénésie fiscale, ces décisions court-termistes sont néfastes pour l’essor du digital africain. Quant à Georges Vivien Houngbonon, qui a publié une tribune sur cette question, au lieu de taxer, pourquoi ne pas subventionner pour accélérer la transition ?

La preuve, après avoir supprimé les tarifs douaniers sur les antennes paraboliques pour abaisser les coûts, l’Ethiopie est devenu aujourd’hui l’un des pays africains où les prix sont contenus, bien en dessous de la moyenne africaine. C’est dire que, seule une volonté des pouvoirs publics pourrait résoudre le problème de la taxation de la connexion internet.

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