Sécurité

Débris d’une fusée française dans les eaux ivoiriennes: la Côte-d’Ivoire, dépotoir du monde?

L’ambassade de France en Côte d’Ivoire avait adressé un courrier aux autorités ivoiriennes pour les prévenir de ce qu’un lancement d’une fusée s’effectuera le 07 Septembre, afin qu’elles puissent prendre les dispositions nécessaires pour éviter des incidents. Comment prévenir et avec quels moyens ? Des questions que se posent bon nombre d’Africains et en particulier les ivoiriens. Ainsi, la Côte d’Ivoire devient la victime collatérale de ce lancement, puisque c’est dans ses eaux qu’a atterri l’EPC (étage principal cryotechnique) du lanceur nous informe AFRIQUESUR7.

Vidéo de démonstration d’ une lancée de fusée (Ariane 5) 

 

Après l’affaire du Probo Koala, revoilà un nouveau cas de pollution qui démontre le peu d’intérêt des autorités ivoiriennes pour la sécurité environnementale. C’est par courrier en date du 23 aout 2018, que la France a officiellement informé les autorités du pays d’éléphant (Côte-d’Ivoire), qu’elle procédera depuis la base spatiale de Kourou, au lancement de ‘’Ariane 5’’  pour placer un satellite en orbite le Vendredi 07 Septembre 2018 dernier. Dans ce même courrier, les autorités françaises informent que la partie appartenant à la Côte d’Ivoire de l’Océan Atlantique devrait recevoir des éléments du lanceur de cette fusée.

Notons que cette partie de l’océan atlantique où doit tomber l’étage principal cryotechnique (EPC) est dans la zone économique exclusive du pays. La zone de retombée de l’EPC du lanceur est délimitée par des coordonnées suivantes fournies par la diplomatie française : 03 DEG 09’ N, 16 DEG 23’ W – 01 DEG 21’ N, 01 DEG 11’ W – 00 DEG 26’ S 01 DEG 24’ W ou encore 01 DEG 22’ N, 16 DEG 36’ W.

Ces débris qui déjà polluent  leur lieu de chute, ne se font pas remarquer tout de suite.  Mais les populations des côtes ivoiriennes, elles ne s’en rendront compte que plusieurs mois ou années après. Cette opération qui s’est déroulée dans la plus grande discrétion n’a pas été interdite par les autorités ivoiriennes. De ce fait, ces autorités laissent la Côte d’Ivoire devenir le dépotoir des pays d’Europe qui se gardent bien de diriger leurs débris à proximité de leurs propres côtes.

Alors, l’on est curieux de savoir ce que la Côte d’Ivoire a bien pu gagner en contrepartie de ce service.

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