Au Bénin, une jeune dame, la trentaine environ, a perdu la vie lors d’une consultation prénatale le vendredi 21 septembre 2018. En effet, dame Chimène E a été cruellement arrachée à la vie par des «apprentis médecins» dans deux différents centres de santé.
Les faits qui révoltent et appellent justice se sont déroulés au Centre de Santé « La Centrale » de Godomey et à l’hôpital de zone de Mènontin. Tout a commencé lorsque sentant des douleurs aux reins le jeudi 13 septembre 2018, Chimène, porteuse d’une grossesse de 06 mois, contacte en vain la sage-femme qui s’occupe d’elle pour les consultations prénatales. Ne pouvant plus attendre, elle décide alors de se rendre à la Clinique « La Centrale » de Godomey sous l’échangeur, où la sage-femme officie en seconde zone.
Amateur et cupide
Puisque le malheur n’arrive jamais seul, en l’absence de cette dernière, elle fut introduite au médecin de garde qui, sans même voir le carnet de santé de Chimène, décide de la placer sous perfusion sans rien lui expliquer et sans consulter la sage-femme qui s’occupe d’elle. Pendant ce temps, Chimène avait appelé son mari à son chevet, lui expliquant qu’elle ne sentait plus les mouvements du fœtus avant que le médecin vint lui annoncer qu’elle doit subir une intervention chirurgicale pour évacuer le fœtus mort. Le médecin demande alors au mari de déposer rapidement une somme de 210 mille francs Cfa.
Selon l’information rapportée par Joseph Gbogbo sur les réseaux sociaux, après quelques minutes d’échanges, le médecin appelle la sage-femme qui insiste auprès du mari pour le dépôt du montant après lui avoir expliqué qu’il n’y avait aucune complication autour de cette intervention chirurgicale. Mieux, les deux expliquent au mari qui a cherché à faire évacuer sa femme sur un centre de référence que cette opération d’évacuation du fœtus va lui coûter au bas mot, entre 400 et 500 mille francs Cfa et qu’ils sont de loin moins cher. C’est ainsi que suite à son accord de solder la note dans les prochaines heures, Chimène fut conduite au bloc opératoire. Quelques minutes après son retour à la Clinique avec le pot qu’on lui avait demandé d’apporter, le mari de Chimène fut sommé de retourner chercher des pagnes.
De la complication à l’inhumation
La même source, explique que Raymond, le mari de Chimène, insiste pour mieux comprendre en présence de ses parents appelés à la rescousse. A l’en croire, le médecin et la sage-femme lui expliquent que tout s’est bien déroulé mais que Chimène saignait et qu’ils auraient déjà appelé l’hôpital de zone de Mènontin pour avoir des poches de sang afin de la transfuser. Quelques instants après, et suite au refus de Mènontin d’envoyer du sang sans voir le malade, une ambulance se pointe devant la Clinique « La Centrale » à Godomey. Chimène fut embarquée, encore consciente, pour l’hôpital de zone de Mènontin, pour y être « achevée ». Avant le départ de l’ambulance, ils demandent à Raymond de solder la note et de signer un document. Mais comme tout père de famille, ce dernier leur dit qu’il faut qu’il s’assure d’abord que tout va bien avec sa femme.
« Une fois à Mènontin, le médecin de garde examine Chimène et dit à Raymond que « celui qui venait d’opérer sa femme a fait éclater un tuyau de sang dans son ventre ». il propose alors une ablation de l’utérus pour faire arrêter le saignement qui devenait de plus en plus important »
Raymond avait-il le choix en ce moment ? s’interroge notre confrère qui précise que, c’est en ce moment seulement que le médecin de Mènontin demande le carnet de santé de Chimène. C’était à la maison. Sur quelle base a alors travaillé celui de la Clinique « La Centrale » de Godomey ? Conduite au bloc pour l’ablation de l’utérus, Chimène n’y sortira pas saine et sauve. Raymond a du expliqué à ses enfants que leur maman allait revenir très bientôt ; deux orphelins (un petit garçon et une fillette) qui ont compris à la morgue et à l’inhumation, que leur tendre mère ne vivait plus.