Ce mercredi 12 septembre 2018, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, propose « Une nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe ». Un projet qui, selon lui, permettrait de créer jusqu’à dix millions d’emplois, en cinq ans. Pour cela, il plaide pour un accord de libre-échange de continent à continent. Nous rapporte RFI.
Jean-Claude Juncker annonce une ambition : créer dix millions d’emplois en Afrique en cinq ans. Il propose pour cela une politique d’investissements, mais il ne donne pas beaucoup de détails. Qui va investir ? Est-ce la Commission elle-même ? Va-t-elle plutôt se reposer sur les politiques de ses pays membres ? C’est encore très flou. Mais, il donne cependant une idée de sa philosophie.
De continent à continent
En bon libéral, Juncker plaide pour un accord de libre-échange, de continent à continent. Il prend donc en compte une demande de l’Union africaine qui vient de lancer sa zone de libre-échange continentale, et souhaiterait que l’Europe intègre cette donne, plutôt que de vouloir faire signer à chaque pays africain, région par région, des accords de partenariat économique, les fameux APE (Accords de Partenariat Economique).
Il faut, selon lui, faire évoluer les nombreux accords commerciaux entre les pays africains et l’Union européenne. Mais ce sont justement ces accords de libre-échange qui posent problème. Comment cela pourrait il se passer ?
Mais le Président de la commission européenne, Jean-claude Juncker ne répond pas encore aux inquiétudes des Africains. Car ceux-ci pointent du doigts les dangers d’une ouverture de leurs marchés, notamment agricoles, aux produits européens. Juncker sait très bien que l’Afrique redoute de perdre des filières entières et donc des emplois.
Ce que Jean-claude Juncker, ne sait pas
L’ouverture du marché européen aux produits africains depuis trente ans n’a pas donné les résultats escomptés : 7% seulement des importations européennes viennent d’Afrique.
Alors, le libre-échange peut-il développer l’Afrique et y créer des emplois ? où est-ce des intérêts personnels (pour l’europe) qui sont visés ? Peut-être bien, mais il va falloir autre chose que des mots pour en convaincre les partenaires africains.