Le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini refusait d’accueillir les naufragés secourus avant d’être assuré qu’ils “iront ailleurs” en Europe. La justice italienne a ouvert ensuite une enquête contre le ministre de l’Intérieur, soupçonné de “séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir” dans l’affaire du “Diciotti”.
“Diciotti”, un bateau des garde-côtes italiens a pu débarquer dans la nuit de samedi à dimanche dans le port sicilien de Catane avec 150 migrants à bord. Les naufragés secourus étaient bloqués depuis cinq jours sur le bateau. Le gouvernement italien refusait de les laisser débarquer en Italie tant que d’autres États de l’UE n’accepteraient pas de les accueillir.
Selon Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, c’est l’Église catholique qui se porte au secours des migrants. Elle s’est engagée à prendre en charge une centaine de réfugiés. Une prise en charge “sans frais” pour le contribuable italien précise-t-il.
Une quarantaine d’autres migrants seront accueillis par l’Irlande et l’Albanie qui ne fait en effet pas partie de l’Union Européenne.
Reportée sur le profil officiel du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale italienne, le ministre des affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, remercie l’Albanie pour sa décision d’accueillir 20 réfugiés du navire Diciotti. Un signe de grande solidarité et d’amitié très apprécié par l’Italie.
Il Ministro degli Affari Esteri Enzo Moavero Milanesi ringrazia l’Albania per la decisione di accogliere 20 profughi della nave Diciotti. Un segnale di grande solidarietà e amicizia molto apprezzato dall’Italia 🇮🇹 🇦🇱
— Farnesina 🇮🇹 (@ItalyMFA) August 25, 2018
Le gouvernement a donc autorisé le débarquement de ces exilés. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La justice italienne a en effet ouvert samedi une enquête contre Matteo Salvini. Il est soupçonné de “séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir”.