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Indonésie : condamnation d’une fille suite à un avortement après avoir été violée par son frère

Le tribunal du district de Muara Bulian a, ce jeudi 16 août 2018, stigmatisé à six mois de prison, une jeune fille pour avortement et un jeune homme à deux ans d’emprisonnement pour agression sexuelle sur mineur.

Une  jeune fille âgée de 15ans a été condamnée à six mois d’emprisonnement  pour avoir avorté selon les déclarations d’un responsable rapporté par nos sources. En effet, violée huit fois dans le mois de septembre 2017 par son frère âgé de 17 ans, elle a décidé en complicité avec sa mère d’avorter la grossesse de six mois survenue suite à ces viols.

Selon les rapports du porte-parole du tribunal Listyo Arif Budiman, le procès des deux inculpés  s’est tenu à huis clos le jeudi 16 août 2018 au tribunal de district de Muara Bulian, sur l’île de Sumatra. Le même rapport indique que la jeune fille a été accusée au nom de la loi sur la protection de l’enfance pour avoir avorté. Elle a été condamnée à six mois d’emprisonnement tandis que son frère écope de deux ans de prison pour agression sexuelle sur mineur.

Le frère et la sœur ont été arrêtés suite à la découverte d’un fœtus mâle dans une plantation d’huile de palme non loin du village de Pulau dans la contrée de Jambi par la police. En Indonésie, la loi reconnait l’avortement dans le cas où il est réalisé par un professionnel enregistré mais dans les six semaines qui suivent la grossesse après que la femme soit suivie médicalement. Mais cette dernière a effectué son avortement après six mois donc a enfreint à la loi.

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Les lois indonésiennes  par rapport à l’avortement sont depuis fort longtemps critiquées  par les groupes de défense des droits de l’homme et les autorités sanitaires. Selon ceux-ci, ces lois présentent des limites aux droits des femmes sur la santé reproductive et amènent plusieurs personnes à commencer par faire des interventions volontaires de grossesse (IVG) au sein des cliniques illégales.

Il faut rappeler que selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé publié en 2013, les avortements représentent 30% à 50% des décès maternels.

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