Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé aux États-Unis, ayant pour objet d’observer les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde a appelé les autorités tanzaniennes à abandonner les allégations de rassemblement illégal contre un journaliste local.
Sitta Tumma, une journaliste du journal privé Tanzanie Daima, a été arrêtée et placée en détention provisoire le 8 août alors qu’elle couvrait un rassemblement de la campagne d’opposition Chadema avant une élection locale dans le district de Tarime, à 750 km au nord de Dodoma.
Rapporté par theeastafrican, Muthoki Mumo, représentant du CPJ en Afrique subsaharienne a déclaré que : « les autorités tanzaniennes devraient enquêter sur ceux qui ont arrêté et agressé le journaliste Sitta Tumma, au lieu de l’intimider par une fausse enquête sur ses reportages lors d’un événement politique ».
Bien que Tumma se soit identifié à plusieurs reprises comme journaliste, il a déclaré avoir été agressé lors de l’arrestation, détenu pendant la nuit dans un poste de police à Tarime et libéré le 9 août sous caution. Selon Tumma et son avocat, Ernest Mhagama, la police l’accuse de rassemblement illégal et lui a demandé de comparaître à n’importe quel moment pour aider dans ses enquêtes. L’avocat a déclaré au CPJ que la police affirmait ne pas pouvoir identifier Tumma en tant que journaliste car il n’était pas habillé comme tel.